La naissance de la Philosophie de Socrate à Platon

Résumé du document

La Philosophie n'est pas sortie toute faite, n'est pas apparue tel un coup de tonnerre dans un ciel serein, elle n'est pas apparue de façon miraculeuse. Il est assez frappant de constater que la Philosophie occidentale (grecque) est apparue sous la forme que nous lui connaissons, simultanément avec la Philosophie chinoise. Confucius est strictement contemporain de Socrate. Nombreux sont les penseurs qui ont contribué à cette éclosion, à cette naissance, nombreux sont les penseurs que l'on appelle "pré-socratique". La plupart de ces penseurs pré-socratiques sont le plus souvent d'ailleurs des physiciens ou des mathématiciens (Pythagore, Thalès, auxquels il faut ajouter Anaxagore (physicien), Héraclite, dont la pensée se déploie à partir d'une thèse fondamentale appelée thèse du mobilisme universel, thèse selon laquelle toute chose est en devenir (...)

Extraits

[...] Quel est donc la forme socratique d'interrogation ? C'est la question qu'est-ce que Nous avons vu avec Ménon combien la plupart des interlocuteurs de Platon ne comprenne pas la question, et la confonde en général avec la question qui est ou quoi est Par exemple à la question qu'est-ce que la vertu ils confondent avec qui est vertueux La question socratique est donc une question définitionnelle. Il s'agit d'énoncer une définition. Il ne s'agit bien entendu pas de définir un mot, mais la chose en elle- même. [...]

[...] De nombreux témoignages, écrits par des contemporains de Socrate : chez Aristophane, dans Les Nuées, (titre qui porte avec lui l'ironie que lui inspire ce philosophe). Socrate apparaît ici comme un redoutable interlocuteur, un dialecticien une personne habile dans le dialogue, capable d'étourdir les interlocuteurs, il est un comparé à un poisson torpille poisson qui paralyse d'autres animaux marins en leur lançant des décharges électriques. Nombreux sont ceux qui évoquent sa capacité à étourdir, à dérégler l'appareil argumentatif de ses adversaires. [...]

[...] La poésie ne convient pas à la philosophie, verdict énoncé par Hegel. Il y a donc une disharmonie, une inadéquation entre le mode d'exposition et la nature propre de la philosophique. La forme adéquate d'exposition de la philosophie, c'est à Socrate qu'on l'a doit : le discours, le logos, car seul le discours a vocation à atteindre la vérité, à extraire la vérité de son lieu d'enfouissement. La poésie quant à elle nous émeut, nous trouble, elle peut éventuellement nous donner à penser, mais en tout état de cause, elle emploie du langage une virtualité qui lui appartient : sa capacité à nous émouvoir, à nous troubler, à susciter en nous des élans, affects, émotions, passions. [...]

[...] Parabole de la naissance de la philosophie. Conversion à la philosophie au terme de ce dialogue. On peut l'interpréter aussi cela comme une séduction (seducere = détourner de son chemin), Platon a en effet été détourné de son chemin. Il s'apprêtait à connaître un vif succès, achève sa tragédie, et voilà que sa tragédie n'a plus aucune valeur, car au terme de ce dialogue, il va préférait la recherche de la vérité à celle de la séduction du public. Le paradoxe, à propos de Socrate, est qu'en effet, à côté de cette image plutôt négative du personnage laid, mais séducteur, capable d'exercer une influence profonde, durable, capable de prendre l'ascendant sur la plupart de ses interlocuteurs, il est considéré à Athènes comme le plus vertueux et le plus sage. [...]

[...] Il est assez frappant de constater que la Philosophie occidentale (grecque) est apparue sous la forme que nous lui connaissons, simultanément avec la Philosophie chinoise. Confucius est strictement contemporain de Socrate. Nombreux sont les penseurs qui ont contribué à cette éclosion, à cette naissance, nombreux sont les penseurs que l'on appelle pré-socratique La plupart de ces penseurs pré-socratiques sont le plus souvent d'ailleurs des physiciens ou des mathématiciens (Pythagore, Thalès, auxquels il faut ajouter Anaxagore (physicien), Héraclite, dont la pensée se déploie à partir d'une thèse fondamentale appelée thèse du mobilisme universel, thèse selon laquelle toute chose est en devenir. [...]