L'Art : naissance de l'Art, naissance de l'Homme??

Thèmes abordés

Art, naissance de l'Art, naissance de l'Homme, humanité, paléolithique supérieur, créations mentales, personnalité, matérialisation des images, symbolisme, technique, imagination, réflexion, oeuvres d'art, formes d'art, théâtre, oeuvre allographique, école du Bauhaus, artisanat, architecture, peinture, sculpture, musique, génie, talent, esthétisme, originalité, liberté, Kant, Aristote, imitation, nature, Ovide, âme, art abstrait, art figuratif, Oscar Wilde, perception, vérité, beauté, laideur, spectateurs, goût, classes sociale, performances, pérennité, sensations, plaisir, engagement, perspectives

Résumé du document

Comme l'Homme l'a toujours fait, il a continué peu à peu à améliorer les formes de l'art et les outils pour perfectionner l'expression de ses créations mentales (certains ont créé des courants, comme le cubisme pensé sur l'expression de sa vision par la géométrie, etc.) mais sa vision est toujours basée sur sa personnalité, qui est constituée en grande partie de sa propre matérialisation des images, de la manière dont il pense le monde et se pense lui-même. Même si rien ne prouve que les premières traces "artistiques" que nous avons retrouvées n'ont pas plutôt une dimension de rituel ou de religion, elles ont laissé des traces qui ont conduit à l'Art que nous connaissons aujourd'hui, caractérisé par le symbolisme (symboles ou autres pour exprimer des idées, des concepts). Alors, si l'Homme s'exprime à travers l'Art et que ce dernier possède des attributs propres à notre espèce (outils, réflexion...) pourrions-nous dire qu'il le caractérise ou lui appartient spécifiquement ? Et, de ce fait, crée-t-il en fonction de critères ou plutôt à la recherche de sentiments, d'émotions ?

Extraits

[...] L'Art : naissance de l'Art, naissance de l'Homme ? L'Art est une forme d'expression de l'Homme apparue bien plus tard que les premiers outils (il y a 30 000 ans contre environ 2 millions d'années) en même temps que l'émancipation de ses capacités psychologiques, c'est-à-dire qu'il a commencé à penser et créer au-delà de ses simples besoins, de sa survie. Cette époque est en accord avec le début du paléolithique supérieur et surtout la base de l'Homme que nous sommes aujourd'hui, l'homo sapiens. [...]

[...] En reprenant les caractéristiques de l'art musical, tant de formes d'art se veulent représenter la vérité sous différentes formes. Attention tout cela n'enlève pas le fait que l'art doive répondre à certaines bases (c'est le cas même pour les génies), créer ne veut pas dire se libérer de toute contrainte, mais seulement ce n'est pas tout, un jugement subjectif doit aussi intervenir. Nous pourrions venir à nous demander si ce que nous recherchons dans l'Art passe par la beauté ou des sentiments variables, car c'est aussi le spectateur qui donne à une œuvre son caractère d'Art. [...]

[...] Affirmer un goût et le faire reconnaître comme valable, c'est une manière de se faire reconnaître par autrui. Outre cela, certains critères sont plus adéquats à être qualifiés de beau par une majorité, ceux qui créent de l'art selon ce critère sont considérés comme ayant du goût. La beauté semble donc être un bon critère pour juger l'art, mais des œuvres sont souvent réalisées sans en remplir les critères et voulant même parfois rechercher l'opposé (même si Kant fait de la beauté l'aspect privilégié du goût, nous pouvons apprécier quelque chose sans le reconnaître comme beau, la sensation d'apprécier et de beauté sont deux choses différentes. [...]

[...] L'expérience esthétique désigne l'expérience d'un spectateur avec une œuvre d'Art, liée aux sentiments qui l'accompagnent. Ainsi, des œuvres comme La Charogne de Baudelaire ou encore La Mouche de David Cronenberg cherchent l'expérience de la laideur pour provoquer des sensations nouvelles chez le spectateur qui appréciera (ou pas  ) ce type d'Art. Elles ne se basent donc ni sur la belle représentation, la représentation fidèle ou la vérité de l'âme sous une belle forme (colorée, géométrique . mais sur le dégoût voire même l'horreur qui peuvent être suscités. [...]

[...] L'écriture automatique était une forme de création appartenant à l'abstrait ayant pour but de découvrir les facettes cachées de notre esprit, il y a même eu un film basé sur cette écriture (Le Chien andalou, 1928). Par-là même, il apparaît comme une activité fondamentalement humaine, chaque mouvement artistique dépend dans ce sens de la société dans laquelle il prend place, avec ses mœurs, son ordre politique ou social. L'Art peut se baser sur plusieurs critères et des normes en mouvement, mais, au fond, seules l'expérience esthétique et les sensations que nous éprouvons avec l'œuvre comptent. Ainsi, il rend notre rapport au monde plus intense et nous ouvre d'autres perspectives. [...]