Comment les Grecs eux-mêmes appelaient-ils leurs mythes ? Les Grecs n'avaient pas de mot bien spécifique pour désigner l'histoire des dieux : ils ignoraient le mot « mythologie » au sens que nous lui donnons (...)
[...] 1 Les mythes dans la Grèce antique Bibliographie : Geneviève Droz, Les mythes platoniciens Danielle Jouanna, Mythes et merveilleux chez les Grecs Grimal, Dictionnaire de la mythologie Sous la direction de M. C. Howatson, Dictionnaire de l'Antiquité Les termes de mythe et de mythologie ne recouvrent pas exactement les mêmes notions pour les anciens Grecs et pour nous. De plus, si les mythes ont en général un caractère merveilleux, tous les récits merveilleux ne sont pour autant des mythes. Ces termes appellent donc quelques définitions préalables. I. MYTHE, MYTHOLOGIE ET MERVEILLEUX A. Les mythes grecs : une histoire sacrée 1. [...]
[...] Ces récits fondateurs gardent un caractère familier, très proche du conte. Les Grecs entretiennent avec leurs dieux des relations particulières : ils les révèrent et les redoutent d'un côté, ils croient volontiers d'un autre côté qu'ils viennent parfois se mêler aux humains et ils multiplient, par prudence, les gestes d'hommage et les signes de révérence à l'égard des inconnus qui pourraient être des dieux. Ils voient en outre leurs dieux comme des êtres proches d'eux, capables des mêmes faiblesses ou des mêmes entorses à la morale, mais plus malins ou plus doués qu'eux-mêmes. [...]
[...] Il en va de même pour l'explication mythique de la géographie grecque. Les Grecs ont tendance à donner une origine sacrée à ce qui les entoure : non seulement les arbres comme l'olivier ou le laurier sont des dons des dieux, mais aussi les éléments surprenants ou vivants du paysage ont une personnalité propre, ou une histoire qui explique leur présence. Ainsi les écueils de la mer Tyrrhénienne deviennent, chez Homère, des monstres comme Charybde et Scylla. C. Le mythe et l'épopée humaine Dans cet univers peuplé de dieux et de monstres, l'homme s'aventure avec inquiétude, et il est parfois ainsi amené à entrer lui-même dans l'univers du mythe. [...]
[...] Après Thucydide, les historiens de l'Antiquité continueront à opposer le mythe et l'Histoire, les temps mythiques et les périodes plus proches qui peuvent donner lieu à un récit proprement historique. Ce n'est guère qu'à partir du IVème siècle qu'on trouve des exemples du mot màqoj appliqué à l'histoire des dieux. Mais ce n'est pas le seul sens du mot et ce n'est pas le seul mot utilisé Ce les Grecs entendent par ce que nous appelons mythes a. Comment les Grecs parlaient-ils donc de leurs mythes ? [...]
[...] Le mythe est donc un élément d'un ensemble plus vaste, la mythologie, qui concerne l'histoire des dieux et des héros (càd des demi-dieux, nés d'un dieu et d'une mortelle ou l'inverse) Ce que recouvre le terme grec de mythe màqoj (la dénotation) a. Comment les Grecs eux-mêmes appelaient-ils leurs mythes ? Les Grecs n'avaient pas de mot bien spécifique pour désigner l'histoire des dieux : ils ignoraient le mot mythologie au sens que nous lui donnons. Le mot màqoj n'avait lui-même au départ aucune connotation sacrée. Chez Homère, il désigne simplement le discours les paroles tenues par tel ou tel personnage. b. [...]
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