"Ma mort pour moi est la fin de tout, la fin totale et définitive de mon existence personnelle et la fin de l'univers tout entier, la fin du monde et la fin de l'histoire ; la fin de mon temps vital est bien pour moi la fin des temps" expliquera Jankélévitch dans son ouvrage au titre évocateur, La mort. A cette définition claire et précise de la mort, nous pouvons rajouter, que la mort concerne uniquement le vivant. Seul le vivant est mortel, car tout être vivant porte, en lui, le germe de la mort. En tant que vivant, l'homme au même titre que l'animal, le végétal ou bien le virus meurt. Mais si tout être vivant est mortel, seul celui qui existe est capable de conceptualiser et de penser la mort. Cet existant est l'homme. L'homme existe au sens où il sort de lui-même et qu'il est capable de dédoublement, de représentation. Il est l'être de conscience qui sait qu'il va mourir contrairement aux animaux, bien qu'il soit étonnant de voir par exemple des éléphants s'acheminer vers le lieu de leur mort. Certes les animaux sentent la mort, mais sentir n'est pas concevoir et réfléchir. Seul l'homme, conscient de sa finitude, peut la concevoir et la réfléchir. La pensée de la mort est donc un produit de l'esprit, de la conscience car comme le dit si bien Descartes dans les Principes de la philosophie, "par pensée ; j'entends, tout ce qui se passe en nous de telle sorte que nous en sommes immédiatement conscients ou connaissant de sorte que penser, c'est réfléchir, raisonner". Autrement dit, penser la mort, c'est réfléchir, raisonner (...)
[...] De cette manière, la position qui parait la plus souhaitable par rapport à la mort est celle de ne pas la craindre, de rejeter cette pensée à l'instar de Spinoza qui considère que la sagesse suprême consiste dans l'oubli de la mort et dans la méditation de la vie ? La mort n'a pour moi qui reste encore un être vivant, de réalité qu'à travers la peur que j'en ai car la mort est par excellence l'expérience impossible. On ne peut pas expérimenter la mort. Après la mort, il n'y a plus de sensibilité organique. [...]
[...] Ces biens de la fortune ne doivent pas être désirés avec passion car ces biens sont inessentiels, futiles et inaccessibles. Outre le fait de s'exposer à de cruelles désillusions, c'est aussi et surtout pour les philosophes grecs passer à coté de l'essentiel. Ainsi que le soulignait par exemple Descartes, dans Le Discours de la Méthode, reprenant à son compte cet aspect de la morale Stoïcienne, il n'y a que mes désirs, mes représentations et mes pensées qui sont en mon pouvoir. [...]
[...] L'homme prendrait donc conscience que la finitude de son existence est logée entre deux néants, c'est-à-dire entre la contingence de son existence, la vie lui a été donné sans qu'il ne l'ait demandé et enfin l'absurdité de sa vie qui n'est pas nécessaire, qui n'est pas investi d'un sens pré-établi. La mort finit par rendre la vie absurde prise entre deux non-sens. C'est ainsi que la prise de conscience devient source d'inquiétude et permet à l'homme de penser sa finitude personnelle. Les hommes seraient donc engendrés à prendre fatalement conscience de la mort qui irréductiblement les engloutiront. La hantise de sa propre mort envahit l'homme mais aussi la peur de la perte de l'être cher. [...]
[...] Dissertation de Philosophie Sujet : La mort peut-elle être pensée ? Ma mort pour moi est la fin de tout, la fin totale et définitive de mon existence personnelle et la fin de l'univers tout entier, la fin du monde et la fin de l'histoire ; la fin de mon temps vital est bien pour moi la fin des temps expliquera Jankélévitch dans son ouvrage au titre évocateur, La mort. A cette définition claire et précise de la mort, nous pouvons rajouter, que la mort concerne uniquement le vivant. [...]
[...] Mais la pensée de la mort est-elle vraiment indispensable ? Si la pensée de la mort tient une place importante dans l'existence humaine, qu'est ce qui rend cette conscience de la mort légitime ? Comment cette pensée de la mort influerait-t-elle nécessairement sur la vie d'homme ? La pensée de la mort devient nécessaire parce que la mort semble donner un sens à l'existence humaine. Ainsi exister est le fait d'un être humain, d'un individu singulier qui prend conscience qu'il vit. [...]
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