La morale peut-elle se passer de la religion, philosophie, éthique, bien et mal, moeurs, théologie morale, décalogue, Schopenhauer, Nietzsche, Le Fondement de la morale, Kant, L'Antéchrist, Critique de la raison pratique, raison théorique, athéisme, morale chrétienne
Chateaubriand déclare dans "Le Génie du Christianisme" : "Ce n'est pas la religion qui découle de la morale, c'est la morale qui naît de la religion". D'après ces propos, il semble que la religion soit l'origine et le fondement de la morale. La religion renvoie à un ensemble de croyances et de dogmes. Elle semble donc théorique. Mais elle désigne aussi un ensemble de rites spécifiques, elle a donc une dimension pratique. Par ailleurs, dire d'une chose qu'elle est notre religion : c'est admettre que l'on a foi en elle/que l'on a confiance en cette chose que l'on estime. Par exemple, on peut dire que la politique est pour une personne sa religion. Dans ce cas, cela signifie que la personne se donne les moyens d'accomplir son devoir politique. Enfin, la religion fait aussi référence à un ensemble de règles de vie : en ce sens, elle se rapporte plus à l'éthique qu'à la morale.
[...] La morale en ce sens ne peut pas se passer d'un discours religieux. Néanmoins, il s'agit de postuler l'existence de Dieu et non pas de la démontrer. La religion désigne alors « la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins » c'est-à-dire une attitude d'esprit et pas une connaissance scientifique. La religion si elle est définie en ces termes est nécessaire à la morale. Donc la morale ne peut pas s'en passer. B. L'existence de Dieu est une idée qui ne peut pas être démontrée par la raison théorique Les 3 réalités évoquées précédemment sont « réclamées » par la raison pratique, mais elles ne font pas l'objet d'une connaissance assertorique, c'est-à-dire d'une connaissance de fait. [...]
[...] La morale, parce qu'elle ne veut pas se passer de la religion devient perversion. Néanmoins, il n'est pas certain que toutes les religions puissent servir d'alibi à la morale. C. Toute religion n'est pas impérative Toujours dans l'Antéchrist, page 1055, Nietzsche affirme que le bouddhisme dépasse le christianisme, car il ne formule aucun impératif. Cette religion n'est pas une religion de contraintes : par exemple elle n'interdit pas l'égoïsme, elle ne pousse pas à la haine envers soi-même, etc. La religion n'est pas nécessairement une doctrine qui prescrit un ensemble de devoirs. [...]
[...] C'est paradoxalement lorsque la morale s'efforce d'exclure la religion de son origine et de son fondement qu'elle lui ressemble le plus : en adoptant ses formules et ses exigences. Pourtant, nous pouvons admettre que la morale parce qu'elle est une exigence absolue ne saurait être rapportée à rien d'autre qu'à elle-même. [...]
[...] La morale peut-elle se passer de la religion ? Chateaubriand déclare dans Le Génie du Christianisme : « Ce n'est pas la religion qui découle de la morale, c'est la morale qui naît de la religion ». D'après ces propos, il semble que la religion soit l'origine et le fondement de la morale. La religion renvoie à un ensemble de croyances et de dogmes. Elle semble donc théorique. Mais elle désigne aussi un ensemble de rites spécifiques, elle a donc une dimension pratique. [...]
[...] Néanmoins, la morale ne dépendant en aucun cas de la religion, elle fait le choix contingent d'y avoir recours. Par la suite, nous avons admis qu'il est cependant nécessaire à la morale de s'en défaire. En effet, la morale pour exister doit se passer de la religion comme origine et fondement. Alors paradoxalement, c'est la morale qui fonde la religion, au moyen d'un examen et d'une condamnation du discours religieux. Pour autant, le fait que la morale doive se passer de la religion ne signifie pas que c'est le cas. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture