La morale est une notion qui, dans le langage de tous les jours, apparaît comme un idéal, c'est-à-dire un comportement que tout le monde devrait avoir (mais que tout le monde n'a pas). On peut penser comme Platon que la morale est une disposition de l'âme tournée vers la pratique de la vie bonne, une capacité à bien agir, à se diriger soi-même selon une connaissance, selon la conscience de ce qui est bon pour l'Humain en vue d'accomplir ce qui peut faire l'excellence de l'Humain en général et de soi-même (les qualités relatives seraient la sagesse, la justice, la tempérance) (...)
[...] Mais la morale nous conditionnerait-elle ? Si oui, pour l'Homme, être libre équivaudrait à se déterminer soi-même, à être autonome, c'est-à-dire sans contraintes d'action ou de pensée. En définitive, la liberté serait une absence de contraintes psychiques ou physiques qui nous permettrait de faire ce que l'on veut. Or, la morale veille au respect et au bien être d'autrui, ce qui fait obstacle à nos propres volontés d'Hommes. Ainsi, pour régler ce conflit, la morale est perçue comme une sorte d'outil de la Société, sui permettrait aux hommes de mieux vivre ensemble. [...]
[...] Etant donné que l'Homme ne respecte pas toujours la morale et ses codes, cette dernière s'affaiblit, et donc la liberté aussi. Si nous prenons un exemple récent comme la question du boycott des Jeux Olympiques de 2008 est une des menaces, un des affaiblissements le plus flagrant de la morale. En effet, certains pays ont hésité à honorer de leur présence un pays qui ne respecte pourtant pas les droits de l'Homme. L'Homme se retrouve entre le sens moral inné qui se fonde sur la perception directe (ici, le massacre de d'Homme politiques) et entre la morale acquise qui suppose un effort basé sur l'utilisation de la raison. [...]
[...] Cependant, ce type de liberté est-elle humaine ? N'est-elle pas plutôt une liberté animale dans laquelle l'Homme ne se soucierait uniquement de ses besoins vitaux, sans réelle vie spirituelle (que les qualités de la morale apportent largement). L'Homme n'a-t-il pas besoin de morale pour être pleinement Homme étant donné que sa vraie nature est d'être un être doué de raison. L'hypothèse de la liberté naturelle bien que séduisante (car elle génère l'impression de tout contrôler) n'est- elle pas critiquable ? [...]
[...] La morale et le sens moral ne garantissent-ils pas notre liberté au lieu de l'anéantir ? II/ L'Homme se considérerait donc comme un esclave, et pour lui, la liberté serait plutôt une absence de contraintes. Or, ce n'est pas une définition suffisante. Un esclave est soumis à des ordres, mais l'Homme qui surmonte les contraintes et affirme son pouvoir personnel et continue à se diriger lui-même comme sujet responsable, capable de faire des choix volontaires. En effet, ne sommes nous pas plus libres en respectant la morale sociale qu'en la niant ? [...]
[...] Cependant, la morale sociale n'est pas une contrainte à notre liberté. Elle l'est seulement si on lui obéit servilement, poussé par la peur ou autre. Si par contre on est en accord avec les principes qu'elle soulève, on est naturellement libre. C'est donc la raison qui nous permet d'entraver les obstacles car on tend vers l'universalité et le bon sens commun. La Morale garantit la liberté, néanmoins cette dernière est constamment menacée par des conflits moraux intérieurs comme la barbarie. [...]
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