La morale n'est-elle qu'une convention sociale, obligation morale, Blaise Pascal, coutume, Durkheim, solidarité entre individus, règle morale, Kant, humanité, Thomas Hobbes, Chahdortt Djavann, exigence sociale, système éducatif
Du fait de la pression sociale imposée par nos sociétés contemporaines, nous sommes régulièrement confrontés à notre devoir, c'est-à-dire à une obligation morale. Nous sommes ainsi empreints de la culture à laquelle nous appartenons et contribuons à la cohésion sociale de notre ensemble. Le sens du devoir nous semble inné, inscrit au plus profond de nous-mêmes. Nous naissons pourtant dans une société où lois et habitudes ont été prescrites depuis des années. La morale n'est-elle alors qu'une convention sociale ? Autrement dit, la vertu morale découle-t-elle uniquement d'un accord tacite entre les hommes, les générations ? La morale est une règle universelle qui nous enjoint à bien nous comporter. Elle porte en elle des règles qui guident nos actions.
[...] La loi est ainsi fondée en raison. L'homme étant un être raisonné, il ne peut qu'approuver la nécessité de cette loi, en résulte donc l'unicité de la morale. En obéissant à la loi de la raison, l'individu recouvre son humanité. Il est en conformité avec lui-même parce qu'il s'est soumis à la partie rationnelle de son être. II. Mais aussi une exigence inscrite en l'homme en tant qu'être de raison, d'où son universalité Bien loin de faire de la morale une valeur universelle comme Kant, Thomas Hobbes lui préfère l'égoïsme. [...]
[...] La morale apparaît comme le fondement des conventions sociales. L'Histoire nous enseigne que les valeurs morales sont relatives à une culture, à une époque considérée. En réalité, elle peut aussi transcender l'ordre de la convention. La société regroupe les individus autour d'un intérêt commun. Leurs aspirations résultent de mécanismes différents. Soit l'on considère qu'il s'agit d'impulsions égoïstes régies par notre raison, soit l'on estime que ces désirs et habitudes qui nous semblent innés découlent en fait de l'incorporation de règles par le biais du dressage éducatif. [...]
[...] La morale n'est-elle qu'une convention sociale ? Du fait de la pression sociale imposée par nos sociétés contemporaines, nous sommes régulièrement confrontés à notre devoir, c'est-à-dire à une obligation morale. Nous sommes ainsi empreints de la culture à laquelle nous appartenons et contribuons à la cohésion sociale de notre ensemble. Le sens du devoir nous semble inné, inscrit au plus profond de nous-mêmes. Nous naissons pourtant dans une société où lois et habitudes ont été prescrites depuis des années. La morale n'est-elle alors qu'une convention sociale ? [...]
[...] La coutume met en évidence qu'il y a du social dans chaque individu. Elle est indispensable à toute vie en société. La morale comme acquise de la société pour la société a été aussi théorisée par Émile Durkheim. Ce dernier ne considère pas que la moralité d'un ensemble d'individus provient de leur nature à titre individuel, mais qu'au contraire, c'est la société elle-même qui a forgé, par le biais de la socialisation, ce statut « d'être moral ». Le comportement moral d'un homme dérive de la moralité structurelle de la société. [...]
[...] Si on suit cette logique, il n'est alors pas difficile de comprendre le fonctionnement de la société capitaliste. Une corporation n'aura aucun scrupule à encaisser un maximum de profit, bien que cela puisse nuire à une plus grande partie de la population. L'intérêt égoïste de la poignée d'hommes à sa tête prime sur l'avis des moins puissants. Mais des conflits d'intérêts peuvent survenir. En effet, si les notions de bien et de mal ne revêtent pas un caractère universel, si la raison individuelle est en quête de son propre intérêt, au service du désir égoïste, la cohésion entre les hommes en pâtit. [...]
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