Alors que la pensée antique sur la morale était assez homogène et prônait la recherche de la sagesse et du bonheur, la révolution chrétienne a fortement divisé et influencé les pensées philosophiques pour tous les sujets et plus particulièrement celui de la morale. Sur quoi ma conscience morale fonde-t-elle sa légitimité ? La raison conduit-elle au bonheur ? Un homme libre est-il nécessairement heureux ? Peut-on être libre sans la raison ? (...)
[...] La recherche du bonheur et de la moralité sont deux choses bien distinctes, mais c'est en suivant les règles énoncées que l'on peut prétendre au bonheur qui est un idéal de l'imagination et non de la raison. La théorie de Kant rend la vie morale très logique mais aussi très abstraite d'où les nombreuses critiques. Pour Hegel le critère moral étant purement formel, l'impératif catégorique ne permet pas l'action. Il y a une impuissance. Le sujet moral deviendrait une belle âme refusant l'action. On peut penser à la pièce de Sartre Les Mains Sales où pour agir il faut avoir les mains sales. Mais Hegel reconnaît lui-même la grandeur du devoir kantien énoncé auparavant. [...]
[...] Le bonheur est un exercice de la vertu. Il existe trois genres de vie : la vie politique (recherche de l'honneur et du pouvoir), la vie apolistique (recherche du plaisir) et la vie complentative (recherche de la connaissance). Aristote pense que la vie tournée vers la conscience conduit sûrement vers le bien. Epicure lie le bonheur au plaisir. Or pour atteindre ce plaisir il faut sonder et guérir l'âme de tout ce qui peut venir la troubler : la peur de la mort, la crainte des dieux et la tension créée par des désirs non satisfaits. [...]
[...] C'est au niveau des droits de l'obligation que l'on peut comprendre l'origine de la faute et du devoir qui sont en plus liés au châtiment. Le devoir c'est la cruauté et la souffrance. Bergson critique lui aussi l'impératif catégorique qui se ramène à une consigne militaire. Le devoir ne correspond pas à une exigence de la raison, il est d'ordre social. Nous avons la notion de devoir pour une conscience morale élémentaire. L'origine de l'obligation se trouverait dans la transcendance d'une société. [...]
[...] Ainsi morale et sentiments se rejoignent grâce à la religion naturelle. Pour Kant le devoir est un idéal de la raison pure et une valeur à priori. L'expérience ne nous fournit jamais de normes universelles et nécessaires. Le devoir commande absolument, le devoir représente une norme de la raison valable pour tous les êtres raisonnables. Il n'y a pas un seul exemple d'actes moraux réalisés par pur devoir. Regarder les Hommes nous fait comprendre que derrière les actes les plus vertueux en apparence se cache l'amour propre de l'humain. [...]
[...] L'Homme est responsable de tout. La liberté est donc un fardeau. Nous sommes finalement condamnés à être libre. Cette position, est radicales dans ses résultats. Là aussi la dimension philosophique de la morale semble constituée de nombreuses positions au sujet de la liberté. Ainsi les pensées philosophiques divergent au sujet de la morale. Et cette question revient de plus en plus souvent dans notre société où nous sommes censés être libre tout en suivant des lois, où nous faisons face à la libéralisation des mœurs, où nous doutons de plus en plus de la religion. [...]
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