On voit apparaître la problématique du texte : au-dessus des lois positives, il y aurait des lois possibles, sur lesquelles les hommes pourraient se baser pour élaborer leurs propres lois. On peut donc dire déjà, et au regard du cours qu'on a eu sur le concept de justice, que Montesquieu ne défend pas une thèse positiviste (seule existe la loi posée par l'homme). Au dessus du droit positif, il existe une autre sorte de droit : un droit possible.
Qu'est-ce que ce droit possible ? Que sont ces lois possibles et ces êtres possibles ? On sait (ou on doit savoir) ce que signifient droit, lois, être et même justice. Par conséquent, c'est le qualificatif de « possible » qui pose problème. Or, un tour dans le dictionnaire de philosophie nous indique que le possible est ce qui peut être, car non contradictoire. Et l'exemple pris ensuite par Montesquieu nous éclaire sur cette définition, ainsi que sur le rôle qu'il entend faire jouer au possible et, plus précisément, à la justice possible (donc à la loi possible, au rapport possible, aux êtres possibles) : tout comme l'existence de cercle tracé suppose, à titre de possible, l'idée de cercle, dont tous les rayons sont égaux, la justice réelle (et, avec elle, la loi réelle, les rapports réels) suppose, à titre de possible, l'idée de justice. Et plus important : tout comme l'idée de cercle (ou cercle idéal) sert de modèle pour tracer le cercle réel (dont la valeur sera jugée relativement au cercle idéal), l'idée de justice (la justice possible ou idéal) doit servir de modèle pour décider des lois qui détermineront la justice réelle (la justice positive, celle-là même qui est posée par les hommes). C'est une autre façon de dire que le législateur doit avoir l'esprit tourné vers ce que peut être possiblement ou idéalement la justice pour élaborer les lois qui la définiront réellement (...)
[...] On sait (ou on doit savoir) ce que signifient droit, lois, être et même justice. Par conséquent, c'est le qualificatif de possible qui pose problème. Or, un tour dans le dictionnaire de philosophie nous indique que le possible est ce qui peut être, car non contradictoire. Et l'exemple pris ensuite par Montesquieu nous éclaire sur cette définition, ainsi que sur le rôle qu'il entend faire jouer au possible et, plus précisément, à la justice possible (donc à la loi possible, au rapport possible, aux êtres possibles) : tout comme l'existence de cercle tracé suppose, à titre de possible, l'idée de cercle, dont tous les rayons sont égaux, la justice réelle avec elle, la loi réelle, les rapports réels) suppose, à titre de possible, l'idée de justice. [...]
[...] En effet, la question est de savoir si le droit positif, le droit (et donc la justice) posé par l'État, peut être contesté au nom d'un droit supérieur (droit naturel de l'homme, droit divin, etc.) 2. la thèse : Montesquieu affirme clairement qu'un tel droit existe, un droit idéal, le droit qu'un être purement rationnel serait capable de penser. Et il explique pourquoi les hommes, qui sont pourtant des êtres intelligents, capables de raisonner, ne se comportent pas selon ces règles de droit idéales : parce que la capacité qui leur est donnée de raisonner ou de saisir la réalité (pour l'organiser lorsqu'il s'agit de la réalité humaine) du point de vue de la raison (de l'universel) est limitée, bornée aveuglés qu'ils sont très souvent par leurs particularités, leurs passions, leurs sentiments. [...]
[...] Nous sommes donc bien face à un texte qui affirme que le droit positif doit être jugé à l'aune d'un droit idéal, un droit qu'on pourrait appeler le droit de la juste raison, le droit qu'un être commandé par sa seule raison établirait. 3ème moment - Au terme de cette analyse, vous pouvez alors construire votre devoir, en commençant par l'introduction dans laquelle vous présentez: 1. le thème et les enjeux du texte : il s'agit de discuter de la légitimité du droit positif, de la question de savoir s'il n'existe pas un droit (naturel, existant par nature) supérieur sur lequel il faudrait se régler pour l'établir. [...]
[...] Ils ne suivent pas constamment leurs lois primitives ; et celles même qu'ils se donnent, ils ne les suivent pas toujours. Explication 1er moment Lecture attentive du texte. On fait la liste des termes dont le sens nous échappe au moins en partie êtres particuliers intelligents loi êtres possibles rapports possibles juste injuste lois positives rapport d'équité monde intelligent monde physique leur nature borné lois primitives Ne vous contentez pas d'une définition vague, mais interrogez méthodiquement chacune de ces expressions et considérez là dans son contexte. Comme le texte est difficile on remarque qu'on n'y comprend rien. [...]
[...] Ils sont alors empêchés de saisir tous les rapports idéaux qui existent entre les choses, et notamment ces rapports qui les impliquent personnellement, les rapports humains. Comme ils sont par ailleurs en situation de se commander eux-mêmes, libre d'agir, on comprend alors pourquoi ils ne se comportent pas de façon idéale, de façon juste ; et aussi pourquoi les lois qu'ils se donnent pour s'organiser socialement (les lois de la société, les lois positives) ne sont pas nécessairement justes idéalement. [...]
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