Ce texte est un commentaire de texte philosophique (et non un commentaire composé) de l'extrait "Des Cannibales" écrit par Montaigne (au Livre I, Chapitre 31), dans lequel il parle d'indigènes venant à Rouen au temps de Charles IX. Cet analyse philosophique permet de se rendre compte, non seulement des thèmes exploités dans le texte, mais également de l'impact philosophique qu'ont certains passages et leurs significations.
[...] Suivant Montaigne, c'est en fait nous, les personnes factices et altérées qui sommes sauvages, et non un peuple non-conforme à nos usages. Ce texte paradoxal veut montrer que nous ne pouvons pas toujours être juge sur des choses que nous ne pouvons comprendre forcement. Ce qui est enjeu dans ce texte c'est en fait l'opinion publique, et la notion de sauvage. Etais-ce l'inconnu qui est sauvage ou nous même ? Est-ce plus normal de vivre dans la nature ou de façon civilisée ? Nous pouvons dans un premier temps observer la forme et le plan du texte. [...]
[...] Les indigènes sont sauvages car ils viennent de la nature. Or cette thèse adverse est absurde, puisque tout homme vient de la nature. A travers l'exemple de l'indigène, Montaigne va aussi tente de montrer au lecteur les problèmes de tolérances et d'hypocrisies qui sévices dans la société européenne. Les indigènes ne servent en fait qu'à souligner les difficultés sociales. Premièrement, nous pouvons observer une critique du christianisme. Les indigènes ont une vie simple, ils sont modestes et ont un sens poussé de la fraternité. [...]
[...] Les indigènes ne sont pas corrompus comme le souligne Montaigne à la ligne 12, par le pouvoir et les richesses. La dernière phrase permet de conclure le texte tout en marquant le lecteur avec de l'ironie, ce qui permettra de montrer l'absurdité de la thèse adverse. La sauvagerie de l'homme est en fait la façade artificielle que prône une société occidentale. Nous sommes détournés de l'ordre commun au lieu de vivre naturellement nous nous enfermons dans des préjugés et nos opinions. [...]
[...] En conclusion, nous pouvons voir que dans ce texte Montaigne remet en question sa propre culture dans une argumentation paradoxale puisqu'il donne la parole à des sauvages indigènes. L'ethnocentrisme européen permet de se voiler la face, de ne pas voir nos erreurs et nos contradictions. Tout en critiquant des institutions, il va aussi chercher à pousser la réflexion en réfléchissant sur la nature humaine. Suivant Montaigne, la sauvagerie n'est-elle pas le jugement hâtif de personnes n'ayant pas la même culture et comportement que nous ? [...]
[...] Chez les indigènes, il n'y a pas de pouvoir réel, ils respectent les anciens, et ne conçoivent pas les privilèges. Ainsi, ils sont étonnés et choqués des inégalités entre les riches et les pauvres. Nous pouvons nous demander finalement si la dernière phrase du texte, ligne 41, peut être considérée comme une partie à part entière, car elle pourrait servir de conclusion et de critique ironique envers les indigènes (la seule du texte). Montaigne s'étonne car les indigènes ne portent pas de point de hauts-de-chausses ; de facto, ils sont sauvages. [...]
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