"Un tiens vaut-il vraiment mieux que deux tu l'auras" ? Offrez du yaourt aux fraises à un groupe de personnes, du yaourt aux abricots à un autre groupe, et dites-leur qu'elles peuvent se les échanger. Que vont-elles faire ? Seule une minorité le demandera... Parce que nous avons tendance à laisser les choses telles qu'elles sont, à nous accrocher à ce que nous possédons ou à nous en tenir à ce que nous savons. Nous préférons garder quelque chose que nous possédons plutôt que le changer, tout changement nous apparaissant comme apportant plus de risques que d'avantages possibles. C'est le biais du statu quo.
[...] Pourquoi ? En choisissant la première fois, vous aviez une chance sur trois d'ouvrir la bonne porte, et donc deux chances sur trois de vous tromper. Cela admis, cette probabilité de vous tromper reste la même si vous restez sur votre position, quelle que soit l'intervention de l'animateur. Par contre, grâce à l'intervention de l'animateur, les chances de gagner la voiture augmentent, passant d'une sur trois à deux sur trois. Vous ne pourrez profiter de cette plus grande probabilité que si vous choisissez d'ouvrir la porte restante. [...]
[...] Vous indiquez une porte, mais, avant de voir si vous avez gagné la voiture, l'animateur - qui sait tout - ouvre une autre porte qui cache une chèvre. Il vous demande alors si vous voulez modifier votre choix. Que faites- vous ? La tendance serait au statu quo, puisque vous passez apparemment d'une chance sur trois à une chance sur deux de gagner le véhicule. Eh bien non ! En modifiant votre choix, vous avez plus de chances de partir avec la voiture . [...]
[...] Cette familiarité nous pousse à en exagérer la qualité perçue. Faire davantage confiance à ce qui nous est connu, penser que l'on comprend mieux ce qui nous est proche et familier, lui donner plus de poids, c'est un autre biais qui peut fausser notre jugement et notre raisonnement. Ce biais de familiarité est particulièrement présent chez les investisseurs. Nombre d'entre eux supposent que les actions ou sociétés qui leur sont familières ont plus de chances de leur rapporter de plus gros profits et courent moins de risques que les autres. [...]
[...] Nous avons utilisé des catégories un peu arbitraires, et les recoupements sont nombreux. Mais, finalement, tout se résume dans le titre de ce chapitre-ci : Le moindre effort Prenez par exemple la série Vous sentez au fond de vous-même cette envie de voir 90 apparaître ? Si notre esprit était totalement objectif, il n'y aurait aucune préférence a priori par rapport au nombre suivant . [...]
[...] Le moindre effort Un tiens vaut-il vraiment mieux que deux tu l'auras ? Offrez du yaourt aux fraises à un groupe de personnes, du yaourt aux abricots à un autre groupe, et dites-leur qu'elles peuvent se les échanger. Que vont-elles faire ? Seule une minorité le demandera . Parce que nous avons tendance à laisser les choses telles qu'elles sont, à nous accrocher à ce que nous possédons ou à nous en tenir à ce que nous savons. Nous préférons garder quelque chose que nous possédons plutôt que le changer, tout changement nous apparaissant comme apportant plus de risques que d'avantages possibles. [...]
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