L'étrangeté du sujet vient de ce qu'il s'agit bien de mon passé, et que pourtant il apparaît comme une instance extérieure et contraignante, qui me détermine et qui ne dépend pas de moi. L'enjeu de ce sujet, c'est la liberté humaine, qui ne peut se déployer que dans le temps. Comment mon passé, qui est la somme de mes actes, pourrait-il me déterminer ? Qu'est-ce qui est mien dans mon passé ? La différence entre « je » et « moi » ; le « je » serait actif, et le « moi » passif. Mon passé serait un processus, dont ce que je suis aujourd'hui serait le résultat. Suis-je un effet ? Auquel cas je serais le résultat non pas de mon passé, mais du passé en général. Suis-je le maillon d'une chaîne de cause à effet, ou suis-je moi-même une cause ? On ne peut pas défendre la thèse selon laquelle mon passé n'a aucune influence sur moi : même si je l'ignore, il a une influence, et à la limite, plus je l'ignore, et plus il me détermine à mon insu (...)
[...] Mais dans ce cas, ne suis-je pas complètement déterminé ? Deuxième partie : je suis ce que mon passé a fait de moi au sens où mon passé me conditionne. Nous allons dans un premier temps analyser l'inconscient : lapsus, oublis, rêves, pathologies autant de phénomènes mentaux involontaires, plus ou moins perturbants et dont l'origine n'est pas conscient. Est-ce alors le corps qui agit sur l'esprit ? Faut-il expliquer ces pensées par des causes matérielles ? Ces pensées ne manifestent ou n'expriment-elles pas plutôt un véritable psychisme inconscient ? [...]
[...] Je suis ce que je décide d'être : il n'y a pas que mon passé qui me détermine, mais ce que je veux faire de ma vie, mon projet. Mon passé me façonne, mais je décide. Tout acte libre est en même temps une réinterprétation de son propre passé. Mon passé doit devenir mien : je comprends que mon passé est l'histoire des actes que j'ai posés. La clef de lecture de ce passé est ce que je voulais faire, ce que je voulais être. [...]
[...] Mais de quel passé s'agit-il ? Tout d'abord : l'un des trois temps, avec le présent et l'avenir. Le passé est l'ensemble des événements antérieurs au présent, mais aussi ce qui précède directement le présent. Puis ce qui n'est plus, ce qui ne peut plus être changé, modifié. Le passé est ce qui ne reviendra plus. Mon passé : c'est la réflexion sur le passé qui transforme une suite d'événements en passé. Il n'y a de passé que pour une conscience qui le réfléchit. [...]
[...] Philosophie Dissertation Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? Analyse du sujet et problématisation : L'étrangeté du sujet vient de ce qu'il s'agit bien de mon passé, et que pourtant il apparaît comme une instance extérieure et contraignante, qui me détermine et qui ne dépend pas de moi. L'enjeu de ce sujet, c'est la liberté humaine, qui ne peut se déployer que dans le temps. Comment mon passé, qui est la somme de mes actes, pourrait-il me déterminer ? [...]
[...] Première partie : Je suis le résultat de ce que le passé a fait de moi au sens où le passé m'a permis de devenir ce que je suis, il m'a construit. Ici, nous devons d'abord citer notre histoire. En effet, seul le je à permis de me construire. Nous avons tous évoluer, en suivant chacun nos idées, nos convictions, nos obligations, nos droits en corrélation avec le monde environnent ou non. Ainsi, le je présent est donc le résultat même de mon passé, celui que j'ai créé, produit, imaginé ou découvert. [...]
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