Dissertation de philosophie qui, après avoir défini les termes du sujet, répond à différentes questions. Dans quelle mesure puis-je avoir accès à mon « je » (moi) à ma personne réelle ? Devrais-je reconnaître que je ne me connais pas entièrement et même que je ne suis pas entièrement maître de mes actes ? En ce cas, ne serait-ce pas finalement renoncer à être "moi", c'est-à-dire un sujet responsable de lui-même ? ...
[...] - Je suis alors maître de moi-même, source unique de mes actes, et entièrement responsable. La connaissance que j'ai de moi-même me permet de tirer des leçons du passé et d'engager mon présent et mon avenir le plus lucidement possible, en accord total avec ce que je suis et ce que je perçois de moi. Transition Néanmoins, cet accès réflexif à mon moi, opéré par moi-même avec l'éventuel concours d'autrui est-il total ? Puis-je accéder entièrement à mon moi ? [...]
[...] Il m'est également impossible de saisir mon moi psychologique et moral. L'objectivité totale m'est interdite, je suis à la fois juge et partie, je ne puis accéder qu'à un moi idéal (Freud) idéalisé ou noirci- et non à ce que je suis réellement. Rousseau avoue dans les Confessions n'avoir pu atteindre que le moi qu'il aurait voulu être ou voudrait avoir été L'acte même de saisie de mon moi me modifie, je découvre non un sujet stable mais un mouvement perpétuel une fuite hors de soi (Sartre), je ne suis évidemment plus le même à 40 ans qu'à 15 ans. [...]
[...] Au terme du doute méthodique, découverte de mon moi je réel comme pure pensée (et non comme corporéité). Il s'agit de la certitude immédiate (je suis, j'existe), celle du jaillissement de mon existence dans et par la pensée (volonté, sentiments, sensations, imagination, idées). Mais le moi n'est pas individuel. Il s'agit de mon essence. J'ignore qui je suis, comme personne, comme individu. - Découverte du je dans son unicité, par moi-même, c'est-à-dire par introspection, et avec l'aide parfois d'autrui. L'introspection est le fait de regarder à l'intérieur de soi. [...]
[...] (Annonce du plan) Dans quelle mesure dès lors puis-je donc avoir accès à mon je (moi) à ma personne réelle ? Devrais-je reconnaître que je ne me connais pas entièrement et même que je ne suis pas entièrement maître de mes actes ? En ce cas, ne serait-ce pas finalement renoncer à être moi c'est-à-dire un sujet responsable de lui-même ? I A première vue, nul n'est plus familier que moi-même (connaissance et maîtrise du moi) - Je sais que j'existe (découverte par moi-même de mon je mon essence). [...]
[...] En ce sens, je m'échappe à moi-même, je me sens et je suis pour moi- même, à mes propres yeux, un étranger. Néanmoins, la prise de conscience de cette altérité radicale en moi, constitue le début d'une authentique connaissance de mon moi, en rendant possible le dialogue intérieur, et la réconciliation du moi et du moi-même ou encore du moi avec l'idée que j'en forme. Je me suis donc pas pour moi-même un étranger : je suis en perpétuelle évolution, en constante autocréation, et affirmation responsable ; d'un mot au fil de mes actes, je deviens moi, puisqu'à proprement parler je ne suis pas. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture