Biographie de F. Mitterrand (1916-1996) qui se veut synthétique mais complète. Le devoir tend à montrer que Mitterrand est l'incarnation même du "monstre politique" et que son parcours politique est hors-norme; le personnage quant à lui est complexe et mystérieux.
[...] La dérive monarchique et les dix ans, ça suffit critique adressées au Président De Gaulle atteignent bientôt Mitterrand. L'usage du référendum, jugé auparavant, bonapartiste, despotique par ce même Mitterrand est utilisé deux fois (pour le cas de la Nouvelle-Calédonie et pour la ratification du traité de Maastricht). Enfin, Mitterrand sait garder sa place de Président de la République de 1986 à 1988, lors de la Cohabitation avec le chef du RPR J.Chirac après la féfaite de la gauche aux législatives de 1986. [...]
[...] Après le faux de 1968, où sa proposition d'assurer la charge suprême est apparue comme une précipitation inconvenante, Mitterrand est une nouvelle fois isolé. Le retour de de Gaulle d'Allemagne (Baden-Baden) le 30 mai et le sang-frois de Pompidou permettent à la droite de se reprendre: les élections législatives anticipées de 1968 sont un désastre pour la gauche. Le monde politique pense que l'homme le plus hai de France n'a plus d'avenir. Ce qui explique son absence de la compétition présidentielle de 1969. [...]
[...] Il démissionne du commissariat en janvier 1943. Objet de beaucoup de polémiques, Mitterrand reçoit la francisque, la plus haute décoration du gouvernement de maréchal Pétain que le jeune fonctionnaire, selon P.Péan, admirait (Mitterrand aurait maréchaliste). Il l'aurait accepté pour ne pas dévoiler son appartenance à la Résistance. De moins en moins pétainiste et de plus en plus giraudiste -il est en effet en désaccord avec les gaullistes- , il sombre dans la clandestinité et ses actes de résistance dans les Alpes ne sont plus contestables à partir d'été 1943. [...]
[...] 4/7 SOUVIGNET Augustin HISTOIRE Malgré un nouvel échec en 1974 contre 50,8% à Giscard), Mitterrand, qui se voulait l'homme de la réconciliation (propos tenus lors du face-à-face) affirme son ascendant sur la gauche française (réelu premier secrétaire en 1973) et se veut désormais le candidat de la classe ouvrière Les succès aux cantonales de 1976, aux municipales de 1977, préparent le renversement de tendance de 1978: si la gauche, après s'être divisée (rupture du Programme Commun), perd les élections, en revanche, le PS avec 22% des voix passe devant le PCF La gauche non communiste doit à la stratégie Mitterrand cet exploit vieux de 1936. C'est ce que confirme le premier tour de l'élection présidentielle de 1981. Avec près de 26% des voix, Mitterrand devance le candidat communiste G.Marchais de 10 points. [...]
[...] Il est aussi pour beaucoup l'emblème de la gauche réuni qui gagne. Indubitablement, F.Mitterrand est un homme d'engagement, un animal politique; plus, il est l'animal politique par excellence, et le large chapitre qui lui est consacré par P.Bacot et D.Barbet dans l'animal en politique en témoigne. Mais qu'est-ce qui fait de Mitterrand cette «bête politique»? Est-ce sa précocité dans l'engagement et la vie politique? Est-ce son ambition d'atteindre un jour le sommet de l'Etat en participant à quatre élections présidentielles? [...]
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