Analyse méthodique de l'énoncé de la dissertation "Le recours à l'inconscient autorise-t-il l'alibi de l'inconscient ?"en vue d'aboutir à la problématisation. Le but est donc de montrer comment faire l'analyse d'un sujet de dissertation en vue de construire un plan consistant.
[...] Un individu en tue un autre. Il doit être jugé. Pour le juger, on se réfère à la loi, qui fait autorité. Or, l'inconscience peut-elle, dans ce type de jugement, faire autorité ? Autrement dit, peut-on l'utiliser pour ne pas subir l'autorité de la loi ? Y a-t-il des cas où cela peut-être envisageable ? Comme, par exemple, dans le cas où un individu tue sous le coup d'une pulsion inconsciente que, par définition, il ne peut pas maîtriser ? [...]
[...] Son irresponsabilité n'est pas totale et, pour cette raison, il doit être condamné, même si des circonstances atténuantes peuvent être trouvées. [...]
[...] Et cette force pourrait effectivement avoir son origine dans l'inconscient (au sens freudien). Dans ce cas, la question se pose effectivement de savoir si l'individu est bien présent au moment de l'acte (pensez au criminel, qui agit dans un moment d'égarement) : est-ce bien à lui, en tant que sujet conscient de soi, qu'on peut imputer l'acte commis ? Où est-ce à une partie de lui-même dont il n'a pas conscience et qui, de ce fait, demeure incontrôlable ? Et si c'est le cas, et si donc l'alibi de l'inconscience semble valable, cela l'exonère-t-il de sa culpabilité ? [...]
[...] Si on ne pouvait pas décider de ne pas le faire, il s'agirait non plus d'obligation, mais de contrainte. Par exemple, je suis obligé de m'arrêter au feu rouge, mais je pourrais ne pas m'arrêter, c'est moi qui en décide, donc je suis responsable de ce que je vais faire, m'arrêter ou non. # L'inconscient - Il s'agit de l'inconscient tel que Freud le conçoit, c'est-à-dire comme la partie de son psychisme (ou de son âme) à laquelle le sujet conscient n'a pas accès. [...]
[...] S'il ne le fait pas, n'est-il pas, finalement, responsable, au moins en partie, de son inconscience future. Prenez par exemple ce fait d'actualité récent : un individu déjà condamné pour viol est libéré et récidive, sous l'emprise d'une pulsion qu'il ne contrôle pas. A-t-il le droit de se servir de l'alibi de l'inconscience (dire qu'il n'est pas lui-même au moment de l'acte, afin de se déresponsabiliser) ? Peut-être pas, si, entre temps, il n'a rien fait pour se soigner ! [...]
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