Dissertation de Philosophie entièrement rédigée sur le sujet suivant : "Qu'est-ce qui distingue science et métaphysique ?".
[...] Dans cette appellation même on peut voir qu'elle pouvait être considérée comme une science, cependant pas comme une science expérimentale. En effet, cette dernière porte, nous l'avons dit, sur des vérités empiriques, perçues par les sens, et donc sur ce qui apparaît, non sur ce qui est. Ainsi peut- on opérer une première distinction presque évidente entre science et métaphysique : la science traite des choses de la nature, alors que la métaphysique, d'après l'origine même du mot (du grec meta-physika, après la physique) porte sur les choses au dessus de la nature, hors du champ de l'expérience et du monde sensible ou matériel. [...]
[...] Nous avons donc pu enfin montrer que, même si elles relèvent de démarches divergentes, science et métaphysique ne s'opposent pas, ne sont pas totalement détachées l'une de l'autre dans des conceptions différentes du réel, mais permettent d'assurer les certitudes du savoir possédé par l'homme en étant associées et indissociables. [...]
[...] Descartes considère donc la métaphysique comme fondatrice de toute science, de tout savoir. La métaphysique interviendrait donc inévitablement dans l'élaboration des théories scientifiques et dans la constitution des connaissances pour l'homme par rapport à l'univers. Cette idée avait déjà été mise en place par Descartes quelques années auparavant dans les Méditations Métaphysiques, et plus particulièrement la troisième médiation dans laquelle il démontre l'existence de Dieu, laquelle conditionne à la fois notre propre existence et celle de tous les objets qui nous entourent, et donc conditionne toute conscience et connaissance. [...]
[...] C'est ainsi dans le cadre de cette stratégie que l'on a remis en question l'universalité des lois de la nature qui était couramment admise en science et que l'on a proposé une ontologie de la causalité compatible avec l'observation scientifique. Cela consiste donc en réalité à effectuer un test de compatibilité (entre science et métaphysique) que toute conception métaphysique devrait passer avant son acceptation par la science. La science serait alors le moyen par lequel on pourrait trancher entre différentes théories métaphysiques, mais la métaphysique est alors encore conçue comme le fondement de la science. [...]
[...] Elle a en effet pour objet l'être en tant qu'être, c'est-à-dire l'essence des choses et non leur apparence. La science se doit de rendre compte des évènements, des faits empiriques, et pour cela doit en trouver les causes. Elle recherche ainsi toujours le principe de raison suffisante, ou principe de causalité, en remontant de cause en cause mais sans jamais pouvoir atteindre la cause première de l'univers : on parle alors d'infini en puissance, la pensée étant toujours en progrès, jamais stabilisée sur une cause dernière, c'est- à-dire celle qu'aucune autre ne précède, la cause qui n'a pas elle-même de cause ou qui est à elle-même sa propre cause. [...]
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