Être social, théories scientifiques, Werner Heisenberg, notion de liberté, hypothèse, lien social, expérience scientifique, progrès social, communauté scientifique, XVIIIe siècle, Dissertation de philosophie, XVIIe siècle
Dans le deuxième chapitre de son ouvrage La Théorie physique. Son objet, sa structure, l'épistémologue Pierre Duhem définit une théorie physique comme étant "un système de propositions mathématiques, déduites d'un petit nombre de principes, qui ont pour but de représenter aussi simplement, aussi complètement et aussi exactement que possible, un ensemble de lois expérimentales". De cette première définition surgit le nœud de multiples querelles autour de la vérité dans la science.
[...] Plus particulièrement, faut-il éliminer une théorie physique dès qu'elle se heurte à un résultat expérimental contraire à ce qu'elle énonce ? Bien que la comparaison des conséquences d'une théorie physique aux lois expérimentales soit la seule façon de juger la validité de celle-ci, il serait absurde de croire que toute contradiction empirique suffit à rejeter une théorie. Enfin, face à des théories physiques concurrentes qui semblent toutes s'accorder à l'expérience, des critères d'ordres sociologiques sont invoqués pour trancher. I. La validité d'une théorie physique passe nécessairement par sa confrontation à l'expérience De prime abord, les théories physiques semblent tirer leur consistance de leur adéquation au réel. [...]
[...] Claude Bernard indique que lors de cette dernière : « L'expérimentateur doit douter, fuir les idées fixes et garder toujours sa liberté d'esprit ». Cela signifie que pendant les expérimentations, la théorie étudiée ne doit en aucun cas troubler les observations et les opinions du savant. Une fois ce travail effectué, les résultats obtenus doivent être comparés aux conséquences expérimentales de la théorie éprouvée. Si l'observation s'accorde aux lois expérimentales au niveau d'approximation que permettent les instruments de mesure utilisés, la théorie est jugée bonne. Sinon, elle est infirmée par les faits et doit donc être modifiée ou rejetée. [...]
[...] En effet, Duhem pointe du doigt possibilité de longues querelles entre les tenants d'un ancien système et les partisans d'une doctrine nouvelle, chaque camp prétendant avoir le bon sens pour lui, chaque parti trouvant insuffisantes les raisons de l'adversaire. » Bien que dans certaines situations, le et les contraintes sociologiques semblent privilégier des théories plutôt que d'autres, force est de constater que la rapidité du progrès scientifique peut être entravée à cause des passions et des intérêts des savants. Paul Duhem résumera cette nécessité de détachement par la phrase suivante : apprécier exactement l'accord d'une théorie physique avec les faits, il ne suffit pas d'être bon géomètre et expérimentateur habile, il faut encore être juge impartial et loyal ». [...]
[...] En définitive, il s'est avéré que cette observation était le fruit de deux erreurs techniques au niveau des instruments expérimentaux. Une deuxième hypothèse consiste à imaginer l'existence d'une entité ou d'un objet inconnu jusqu'à présent qui permettrait de régler le désaccord empirique. C'est une solution dite ontologique. Pour en donner une illustration, revenons à une théorie qui fut admise entre le XVIIe et le XVIIIe siècle et qui s'accordait avec un nombre important de faits expérimentaux : la théorie du « phlogistique ». [...]
[...] En effet, en 1780, Lavoisier remet en cause ce concept de phlogistique en introduisant la théorie de l'oxygène pour faire face à de nouvelles anomalies expérimentales : après avoir provoqué la combustion d'un morceau de plomb, il a constaté que la masse de celui-ci avait augmenté, ce qui s'oppose à la libération de phlogistique. C'est pour répondre à cette contradiction qu'il rejette la théorie précédente et pose les bases de la chimie moderne, en énonçant que l'air est composé de deux gaz principaux qu'il nomme et et qui sont responsables des phénomènes de combustion. [...]
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