Tocqueville dit que « l'égalité isole et affaiblit les hommes » et considérait que la montée de l'individualisme serait l'une des caractéristiques des sociétés modernes et constituait un risque majeur pour le maintien de la cohésion sociale des sociétés démocratiques. En sociologie, la notion d'individualisme désigne le fait que l'individu devient l'unité de référence fondamentale, il assume en toute liberté ces croyances, ces choix, ces opinions. Plus communément, l'individualisme définie une tendance à s'affirmer indépendamment des autres, à privilégier la valeur et le droit de l'individu sur ceux des groupes sociaux : de ce fait il est bien souvent associé au particularisme, au repli sur soi. Ils seront ainsi responsables, en parti au moins de la fragilisation du lien social résultant d'un affaiblissement des grands instances traditionnelles d'intégration que sont la famille, l'école, l'état et le travail.
En quoi la montée de l'individualisme contribue-t-elle à fragiliser les grandes instances d'intégration, à élaborer de nouveaux réseaux de relations issus de ses instances en crise ou simplement en pleine transformation ?
Dans une première partie, il sera explicité pourquoi et comment la montée de l'individualisme a pu contribuer à fragiliser les instances d'intégration dans leur rôle traditionnel (I). La seconde parte permettra de montrer en quoi les nouveaux rapports sociaux plus librement choisis générés par la montée de l'individualisme impliquent des transformations dans les structures traditionnelles d'intégration si ces dernières veulent pouvoir continuer à jouer un rôle significatif dans la création du lien social (II).
[...] Le militantisme tant partisan que syndical connaît d'ailleurs une forte érosion La transformation des relations entre l'individu et les instances d'intégration L'individualisme remet en cause la famille traditionnelle ainsi que le rôle de l'école. L'analyse d'indicateurs sociodémographiques permet d'illustrer la crise de la famille traditionnelle. A voir l'augmentation du nombre de familles monoparentales, de divorces et la baisse de la nuptialité, l'idée selon laquelle le mariage en tant qu'institution fondamentale du couple est en berne s'en trouve renforcée. C'est une conséquence de la montée de l'individualisme. [...]
[...] Dans une certaine mesure, elle représente le refuge compensant les manques de l'état providence, ex. : 96% des enfants entre 25 et 36 ans ont bénéficié des services de leurs parents. On observe aussi d'autres changements, les grands-parents s'y mettent aussi, leurs relations avec leurs petits-enfants sont importantes et d'ordre monétaire pour 64% des enfants. Aujourd'hui les relations intergénérationnelles sont très fortes et cette entraide notamment financière est considérable. A une époque où le système de retraite par répartition est remis en cause, l'apport financier des familles traduit la mise en place d'une solidarité qui s'organise différemment. [...]
[...] : le milieu associatif permet de satisfaire un besoin d'engagement dans des formes moins institutionnalisées et moins contraignantes que les formes d'intégration traditionnelles. Ce dynamisme du monde associatif se traduit notamment par la multiplication d'initiatives prises pour améliorer la vie quotidienne ou favoriser des individus menacés d'exclusion. Cette solidarité de proximité qui recouvre des domaines très divers, dont la lutte contre la dégradation de l'environnement ou encore l'aide aux personnes âgées. L'individualisme ne signifie pas forcément ignorance du voisin, souvent c'est le résultat d'un choix de l'individu. Bibliographie M. Forsé, Analyse du changement social, Seuil D. [...]
[...] Durkheim montrait déjà que l'évolution de la société moderne est caractérisée par l'émancipation de ces individus, ce qui conséquemment change la nature du lien social. La solidarité mécanique qui définissait le lien social auparavant reposait sur le respect des traditions d'une communauté ou les consciences individuelles étaient soumises à la conscience collective du groupe. Dans les sociétés modernes, la division du travail social institue une solidarité organique entre individus libres, mais dont les fonctions sont différentes et complémentaires. D'un point de vue économique, l'individualisme se concrétise dans la poursuite d'intérêts particuliers qui consiste à maximiser le bien-être des individus d'une manière égoïste. [...]
[...] Dans quelle mesure la montée de l'individualisme affaiblit-elle les instances d'intégration ? Tocqueville dit que l'égalité isole et affaiblit les hommes et considérait que la montée de l'individualisme serait l'une des caractéristiques des sociétés modernes et constituait un risque majeur pour le maintien de la cohésion sociale des sociétés démocratiques. En sociologie, la notion d'individualisme désigne le fait que l'individu devient l'unité de référence fondamentale, il assume en toute liberté ces croyances, ces choix, ces opinions. Plus communément, l'individualisme définit une tendance à s'affirmer indépendamment des autres, à privilégier la valeur et le droit de l'individu sur ceux des groupes sociaux : de ce fait, il est bien souvent associé au particularisme, au repli sur soi. [...]
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