Au sens premier, la folie est un terme médical employé en psychiatrie pour désigner un état anormal, qui se définit par opposition à un état normal de santé mentale. En ce sens, le fou est celui qui n'est pas sain d'esprit. La folie se manifeste sous de nombreuses formes pathologiques, pouvant être des névroses ou des psychoses : hystérie, trouble de la personnalité, sentiment de persécution, paranoïa… La folie se définit dans son second sens par opposition à la raison, elle désigne par là tout ce qui semble sortir de l'ordinaire et relève de l'imaginaire et de l'irrationnel. Quant à l'art, il représente toute forme de production ou de création humaine. Il existe également une grande diversité dans les formes de l'art : littérature, peinture, cinéma, théâtre…
[...] Tout peut être exposé considéré comme un objet tard, car chacun un regard différent sur les choses. C'est ainsi qu'il existe des œuvres d'art que l'on peut qualifier d'insolites, par exemple des œuvres d'art faites à partir de boîtes de conserve ou de papier toilette. L'artiste vit dans son propre monde, son imaginaire le plus fou. L'art moderne peut-être l'illustration du rêve dans lequel la liberté est infinie, car elle n'est plus limitée par la loi ou par autrui. Les rêves les plus fous peuvent se traduire et prendre corps grâce à l'art. [...]
[...] Il existe même dans la structure de l'imagination une dualité entre l'imagination reproductrice et l'imagination productrice ou créatrice. L'imagination reproductrice et celles qui rend possible l'imitation du réel par notre esprit, c'est-à-dire la capacité à se représenter les choses en leur absence. L'imagination créatrice et celle qui est source de création et d'invention de toute sorte, qu'il est possible de se représenter malgré leur non-existence. La dualité de l'homme s'exprime de même dans la division du moi entre le conscient et l'inconscient. L'inconscient relève d'une certaine forme de folie. [...]
[...] Le fait de représenter sur scène les passions les plus violentes permet de s'en libérer et de libérer les spectateurs. Tout homme peut se reconnaître dans une tragédie grecque, car l'homme n'est pas un être purement rationnel. Il se laisse volontiers guider par ses passions, ce qui peut parfois le conduire à certaines folies. C'est ainsi que l'art évolue vers des formes plus libres et plus marquées par les sentiments et les émotions que l'art classique, car l'artiste ne peut pas toujours être rationnel et raisonnable dans son art. [...]
[...] Le premier artiste est Dieu au sens où il est le démiurge, c'est-à-dire l'architecte du monde. L'art est alors pensé comme une imitation et reproduction de la réalité. Cela exige de voir les choses comme elles sont, ce qui n'est pas le cas du fou qui a souvent une perception troublée et faussée du monde réel, car il vit dans un autre monde, celui de son imaginaire. C'est ce qui explique l'exclusion et la marginalisation du fou dans la société. [...]
[...] L'autobiographe est fou au sens où il vit dans un univers particulier tout comme le fou peut vivre ce monde, et il veut le faire partager. Même s'il prétend écrire sur la nature humaine, une autobiographie est d'abord et toujours singulière. L'art étant divisé entre raison et folie, il existe naturellement un pôle dionysiaque qui vient répondre au pôle apollinien, en référence au dieu Dionysos. Ce pôle dionysiaque s'exprime notamment dans l'art baroque et est caractérisé par la spontanéité, le désordre, la disharmonie et la folie. [...]
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