Tout d'abord, au déterminisme qui ramène l'homme à sa chose, il rappelle la distinction fondamentale qui sépare le sujet de l'objet : l'objet est en effet « enfermé dans ses limites, présent en un certain lieu de l'espace » (...)
[...] Texte de Merleau-Ponty y a [ . ] deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre, il est conscience constituante du monde. [...]
[...] Peut- il être par ailleurs totalement asservi par ces lois alors qu'il possède une conscience qui lui permet de les penser voire de les contourner ? En fait, ce n'est ni de l'liberté totale ni d'asservissement absolu que Merleau-Ponty entend parler mais plutôt de condition humaine c'est-à- dire de cette façon propre à l'homme de transformer une réalité donnée en condition d'existence, en un contexte auquel il peut choisir de donner sens ? Ainsi l'appartenance de l'homme au monde n'est pas ce qui annihile tout choix mais au contraire ce qui suscite les choix et les nourrit. [...]
[...] C'est donc à la critique que ces deux visions de l'homme qu'est consacrée la seconde partie du texte. Faisant ainsi table rase de conceptions préexistante, la critique peut alors édifier une nouvelle définition (L12, L17) accordant à l'homme non pas une nature déterminée, non pas une indétermination, mais une condition humaine Explication linéaire Recadrage dans le plan du texte Ce n'est donc pas en son nom que parle d'abord l'auteur puisqu'il commence par citer deux visions de l'homme qu'il se prépare à critiquer. L'une prive la liberté humaine de tout fondement, l'autre la prive de toutes limites. [...]
[...] Cette transcendance, Merleau-Ponty la nomme intentionnalité: lorsque le sujet se représente une chose, il ne s'absorbe pas en elle, ne se confond pas avec elle, mais la projette devant lui comme existante pour lui; la chose est prise comme un objet de pensée parmi d'autres objets possibles. Le sujet pensant peut donc visualiser plusieurs réalités possibles, prises dans différents lieux et différents temps sans jamais se confondre à aucune. Alors que l'objet est intégré dans un contexte qui lui donne son sens, l'esprit ne dépend d'aucun contexte, il peut penser à tout objet. [...]
[...] Sa liberté est donc de choisir son engagement, mais cette liberté n'est pas pure de toute appartenance au monde, au contraire elle en témoigne. Conclusion Ainsi, Merleau-Ponty entend-il repenser la condition de l'homme: ni une simple réalité physique déterminée par les circonstances extérieures, ni un pur esprit détaché de toutes circonstances, mais un individu plongé dans un des circonstances qui suscitent en lui réactions et perceptions qu'il est capable d'analyser et d'utiliser dans ses choix. [...]
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