Qu'est-ce qui nous définit en tant qu'homme ? Qu'est ce qui fait de nous des êtres humains et nous différencie des autres vivants ? Existe-t-il des caractéristiques naturelles qui pourraient définir l'homme, comme on peut définir le chien par l'aboiement ou l'abeille par la production de miel ? Certes l'homme appartient à un genre naturel, le genre homo et à l'espèce sapiens. Mais cela ne suffit pas à dire ce que c'est que l'humanité. En effet on ne peut réduire l'être humain à une donnée naturelle. C'est ce que Merleau-Ponty s'emploie à montrer dans ce texte. Il s'oppose à l'idée l'on puisse définir l'homme par une nature humaine donnée une fois pour toutes car en réalité il est impossible de distinguer clairement en l'homme l'inné de l'acquis et même les comportements les plus naturels en apparence sont entièrement transformés par la culture. Merleau-Ponty montre ainsi que l'homme est en même temps nature et culture : « Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme ». Mais comment alors définir l'homme ? (...)
[...] Aussi Merleau-Ponty écrit-il que cela est conventionnel : ça ne résulte pas de la nature mais d'un accord tacite entre les hommes. C'est donc acquis. Simplement, dans tel pays on a choisit ce mot là et pas un autre. Or, dit l'auteur, il en est de même pour les conduites passionnelles : elles sont inventées comme les mots Autrement dit les émotions sont elles-mêmes d'ordre culturel. Suivant la culture à laquelle on appartient, on pourra manifester la colère aussi bien en criant, qu'en palissant ou en souriant. [...]
[...] TEXTE DE MERLEAU-PONTY : Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme Expliquez le texte suivant ; L'usage qu'un homme fera de son corps est transcendant* à l'égard de ce corps comme être simplement biologique. Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d'appeler table une table. Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots. Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain sont en réalité des institutions. [...]
[...] L'homme montre Merleau-Ponty se distingue de tous les autres être vivants par sa capacité à s'émanciper des lois de la nature, à s'arracher à tout code biologique. L'homme dépasse le naturel, il crée, il acquière de nouvelles connaissances, il innove, il invente son propre monde, le monde artificiel de la culture. Néanmoins l'homme n'est pas non plus un être purement artificiel : la culture c'est la transformation d'un donné naturel, la modification ou la domestication de la nature par l'homme. [...]
[...] C'est ce que Merleau-Ponty s'emploie à montrer dans ce texte. Il s'oppose à l'idée l'on puisse définir l'homme par une nature humaine donnée une fois pour toutes car en réalité il est impossible de distinguer clairement en l'homme l'inné de l'acquis et même les comportements les plus naturels en apparence sont entièrement transformés par la culture. Merleau-Ponty montre ainsi que l'homme est en même temps nature et culture : Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme Mais comment alors définir l'homme ? [...]
[...] Telle est du moins l'idée courante. Pourtant l'auteur affirme que ces attitudes sont définies par des conventions sociales, quelles sont inventées Elles sont donc variables suivant les cultures. Pour bien faire comprendre cela, Merleau- Ponty utilise une comparaison avec le langage ; les conduites passionnelles sont inventées dit-il, comme les mots C'est la référence au langage qui doit ici nous éclairer sur la nature de nos sentiments comme la colère ou l'amour. Or les mots d'une langue sont arbitraires et purement conventionnels. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture