Dans ce texte, Merleau-Ponty pose la question de l'attitude du savant et de l'artiste et de leurs réactions face au monde qui les entoure. Le propos de Merleau-Ponty est de s'interroger sur les démarches entreprises par le savant et l'artiste et sur leur but. L'auteur soutient la thèse que le savant est un expérimentateur : en effet celui-ci tente toutes sortes de petites expériences susceptibles de rendre le monde plus compréhensible aux hommes, il propose toutes sortes de systèmes productifs (...)
[...] L'artiste, lui, ne voit pas les choses sous le même angle. Pour lui, le tissu représente ce que Galilée appelle les qualités c'est-à-dire la nature même de notre présence au monde Non content de ne pas évacuer ce résidu, il en fait la base même de son travail et le point de départ de sa réflexion. Pour l'artiste, ce résidu constitue plutôt tissu de notre présence au monde se rapportant à notre essence, à ce que chacun de nous est en soi. [...]
[...] Il est appuyé dans cette thèse par Arthur Rimbaud qui, dans son poème Voyelles, reprend le thème de l'artiste, et plus particulièrement du poète exerçant cette fonction de décrypteur mais aussi cette capacité de traduction de messages complexes, difficilement compréhensibles pour le reste des hommes. Le savant se sert d'observations factuelles pour traduire des phénomènes : il se base sur l'observation et la démonstration. Au contraire, l'artiste traduit des données empiriques pour les rendre intellectuellement acceptables et recevables. Savants et artistes jouent donc un rôle complètement complémentaire puisqu'ils s'intéressent aux deux aspects essentiels du monde, l'empirique et le factuel. Les démarches se doivent donc d'être distinctes mais complémentaires. [...]
[...] Dans la démarche du savant, ne doit apparaître nulle trace de subjectivité. La science consiste à établir des hypothèses dont la validité se doit d'être vérifiée en toute objectivité, sans essayer de faire prévaloir telle ou telle théorie. Cependant, le savant peut s'aider dans sa quête de la connaissance, d'expériences, de manipulations et de toutes formes de vérifications expérimentales ; ceci afin de lui permettre de démontrer rigoureusement la validité ou non de ses hypothèses. Ainsi, la science offre-t-elle quelques certitudes. Cependant, ces certitudes sont très fragiles. [...]
[...] MERLEAU-PONTY Dans ce texte, Merleau-Ponty pose la question de l'attitude du savant et de l'artiste et de leurs réactions face au monde qui les entoure. Le propos de Merleau-Ponty est de s'interroger sur les démarches entreprises par le savant et l'artiste et sur leur but. L'auteur soutient la thèse que le savant est un expérimentateur: en effet celui-ci tente toutes sortes de petites expériences susceptibles de rendre le monde plus compréhensible aux hommes, il propose toutes sortes de systèmes productifs. [...]
[...] Car l'artiste n'est pas d'abord celui qui s'exile du monde, celui sui se réfugie dans les palais abrités de l'imaginaire. Qu'au contraire l'imaginaire soit comme la doublure du réel, l'invisible, l'envers charnel du visible, et surgit la puissance de l'art : pouvoir de révélation de ce qui se dérobe à nous sous la proximité de la possession, pouvoir de restitution d'une vision naissante sur les choses et nous-mêmes. L'artiste ne quitte pas les apparences, il veut leur rendre leur densité . [...]
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