Le mensonge consiste à dire le contraire de la vérité, c'est-à-dire prononcer un énoncé différent de sa pensée dans l'intention de tromper. Le menteur dissimule la vérité. On présente souvent le mensonge comme un mal. Dans les relations humaines, il n'a pas sa place. Et pourtant qui n'a jamais menti au moins une fois dans sa vie ? On peut tout à fait s'interroger sur son statut. Notre sens moral nous pousse instinctivement à réfuter l'idée que le mensonge puisse être un acte bienfaisant. Ce dernier est-il cependant toujours condamnable ou peut-il être assimilé à une vertu ? On distingue plusieurs degrés de mensonges. Dans des situations diverses, le titre qu'on lui accorde semble varier. Bien que les mensonges veuillent dans un sens premier être un vice, ils peuvent aussi passer pour une action méritante.
On peut relever que le mensonge a des synonymes plutôt négatifs tels que l'hypocrisie, la tromperie alors que la vérité, son antonyme est associé à des termes comme la sincérité, l'honnêteté perçus comme nettement mélioratifs. Le mensonge passe souvent comme étant un crime contre autrui. Dans les religions, le mensonge figure parmi les péchés. N'y a-t-il pas dans les commandements « Tu ne mentiras point » ? En effet, mentir est interdit chez les croyants, c'est une lourde faute qui mérite punition. On remarque que ce sens de l'immoralité associé aux mensonges est resté ancré au sein de la communauté des hommes qui rend encore coupable celui qui ment. Mentir va à l'encontre de la morale qui fixe une ligne de conduite. Au contraire le devoir de vérité absolue s'est inscrit dans notre quotidien. Pourtant qui peut se vanter de n'avoir jamais menti ? On a tous un jour ou l'autre dissimulé la vérité au moins par omission c'est-à-dire qu'on ne ment pas vraiment mais on évite juste de rétablir ce qui est vrai. Toutefois on ressent presque systématiquement une forme de culpabilité. Comme se fait-il que nous n'ayons pas la conscience tranquille après avoir menti ? Cela vient du fait que nous ayons été élevés de telles sortes que mentir n'est pas envisageable, la société fait pression sur nous. Donc pour la plupart des gens, le mensonge est inadmissible, déformer la réalité ou inventer une histoire, c'est quelque chose d'inacceptable (...)
[...] Ça revient à se mentir à soi-même en plus de mentir aux autres. Du petit mensonge insignifiant jusqu'à la mythomanie, il n'y a qu'un pas et les conséquences peuvent s'avérer non négligeables. Quelles peuvent être ses effets ? Certains s'inventent une autre vie. Dans des cas extrêmes, cette forme de mensonge peut se révéler très dangereuse. Le menteur a peur que son mensonge soit découvert, mais celui qui est capable de réinventer sa vie en s'écartant de la réalité ne peut pas être totalement sain. [...]
[...] En cela, le mensonge est une faute. Les mensonges qui font mal constituent un vice. Pourquoi sont-ils condamnables ? Quels sont ces mensonges ? On peut tromper dans le but de faire réellement mal à notre interlocuteur en le touchant sur ses points sensibles pou lui communiquer de la souffrance, par jalousie, par égoïsme, par orgueil, par mépris. On peut vouloir tenir des personnes à distance en leur cachant la vérité par simple intérêt personnel. Par exemple, la compétition qui existe entre les hommes. [...]
[...] N'existe-t-il pas pour autant des mensonges véritablement honorables ? On peut au moins citer un exemple qui illustre bien le fait que le mensonge peut être vertueux et qui peut aussi nous éclairer sur les faits cités auparavant et sur le statut que l'on peut leur accorder qui sont rattachés à la période suivante de l'Histoire. Si nous revenons aux temps de la seconde Guerre Mondiale et de la politique d'extermination des juifs, nous pouvons trouver des vertus héroïques au mensonge. [...]
[...] Ces gens-là ne pèchent pas, ils accomplissent leur devoir d'Homme alors que d'autres cèdent devant leurs devoirs politiques Alors qu'on pourrait être définitivement persuadé que mensonge et honneur ne s'accordent pas, ces actes sont là pour nous rappeler que le mensonge n'est pas nécessairement une faute. Que le mensonge soit condamnable, personne n'en doute mais il faut néanmoins creuser pour s'apercevoir que mentir n'est pas toujours un délit. Il existe des situations où celui-ci s'élève dignement à un niveau supérieur à celui de la vérité. Il y a des mensonges plus ou moins graves et leur jugement appartient au contexte dans lequel ils sont effectués. [...]
[...] Le mensonge est-il nécessairement une faute ? Le mensonge consiste à dire le contraire de la vérité, c'est-à-dire prononcer un énoncé différent de sa pensée dans l'intention de tromper. Le menteur dissimule la vérité. On présente souvent le mensonge comme un mal. Dans les relations humaines, il n'a pas sa place. Et pourtant qui n'a jamais menti au moins une fois dans sa vie ? On peut tout à fait s'interroger sur son statut. Notre sens moral nous pousse instinctivement à réfuter l'idée que le mensonge puisse être un acte bienfaisant. [...]
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