Dire que nous vivons dans un même monde c'est d'abord affirmer le monde comme identique pour tous et en effet, nous partageons des valeurs communes, mais aussi des comportements et des possibilités semblables. Pourtant, les hommes se distinguent par leur appartenance culturelle, religieuse, sociale, au point qu'ils semblent davantage divisés en mondes particuliers qu'en un monde unique et identique.
Mais un même monde ne signifie pas seulement un monde identique. L'expression suggère également un monde commun, partagé : effectivement, les hommes forment une même humanité, liée par une responsabilité collective, par des projets qui la construise, par une histoire aussi, qui est sa mémoire et son enfance (...)
[...] Réflexion collective sur les problèmes, implications. (Plan moral comme politique : mon action engage les autres.) De même qu'on assiste à une mondialisation tandis que chacun s'enferme devant son écran TV. Image pathétique de cette dualité (échanges ( solitude) - Parce que le monde est à la fois même et différent, un et changeant, il sera ce qu'on en fera. Il n'est pas, il devient, se transforme : le monde est à l'image de l'homme puisqu'il est sa création. Se demander ce qu'est le monde c'est se poser dans une situation contemplative de commentateur qui n'est pas en réalité celle de l'homme puisque l'homme par ses choix et par son action agit sur son environnement et crée le monde ce qu'est le monde(commun ou non), comment nous le vivons dépendra donc de nos choix et de notre volonté de construire ce monde commun) nécessité de penser le problème dans une perspective dynamique et non figée. [...]
[...] Renvoie au projet révolutionnaire de Marx (abolir les classes) et à celui de Kant toujours considérer autrui comme une fin et jamais comme un moyen Deux manières –complémentaires- de vouloir donner sens à l'idée de monde. Conclusion : nous vivons dans un monde commun mais jamais identique. Or la diversité, la pluralité des cultures ne s'oppose pas à l'idée d'une humanité : elle l'exprime au contraire et la réalise. L'homme est un être par nature culturel et c'est en cela qu'il y a universalité de condition. [...]
[...] Qu'en est-il de la communication entre ces différents mondes ? Nous pouvons être tentés de conclure sur une vision pessimiste de l'humanité car après tout, si je vis dans mon monde, l'idée de communication n'est peut-être qu'une illusion Moi et les autres ( mon monde rencontre toujours celui des autres) - si je suis dans mon monde comment puis je en sortir ? en réalité c'est un faux problème : nous ne pouvons communiquer que parce que nous sommes différents. [...]
[...] La notre n'en est qu'une des multiples incarnations possibles, notre culture est un possible parmi une infinité d'autres, ni la seule ni meilleure. Toutes les cultures sont également possibles, toutes expriment l'homme. - L'existence de ( ne doit pas nous faire abandonner l'idée d'Humanité. Projet humaniste : restaurer l'homme dans sa dignité , tout homme faisant partie de la communauté des hommes. L'échange et la pluralité des cultures s'inscrit précisément dans ce projet. Reconnaître à l'autre l'existence –égale à la mienne, et son égale valeur d'homme. [...]
[...] Il n'y a pas d'essence humaine. Les comportements peuvent même s'inverser selon les cultures. De même que les significations. L'homme n'est déterminé à rien il est donc ce qu'il se fait, culturellement. Il est le résultat d'une culture c'est à dire de rapports sociaux à un moment donné de l'histoire. Extrême variabilité, car la diversité géographique, climatique, comme le degré de développement technique, induisent des rapports au monde différents et à partir de là, des manières différentes de se le représenter. [...]
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