Leibniz, philosophie du droit, sociologie du droit, Méditation sur la notion commune de justice, 1702, XVIIe siècle, Dieu, philosophe allemand, rationalisme
Leibniz vit de 1646 à 1716. L'essentiel de son œuvre se situe au 17ème siècle.
Dès le début de son œuvre, on a une large ouverture de plusieurs dimensions. Quand il parle de Dieu, on voit tout de suite qu'il réfléchit dans un univers théiste. On voit aussi que sa notion de justice est placée dans le cadre d'une théologie sans dire si c'est un dieu chrétien, musulman ou autre. On peut penser qu'il pense à un dieu chrétien.
Quand il dit « on convient que tout ce que dieu veut est bon et juste », il considère qu'il existe un dieu qui est défini par la perfection des perfections.
[...] Ne fais rien à autrui si tu ne veux pas qu'on te le fasse : c'est typiquement une partie de ce raisonnement. On trouve cette formule au 18e siècle. Leibniz développe le concept de se plaindre justement. Il introduit la notion de plainte : l'autre peut se plaindre de mon comportement. Mais il ne peut pas le faire de n'importe quelle manière : il doit le faire en se réclamant de la notion de la justice. On procède à ce jeu de rôle. [...]
[...] Il parle de justice distributive. Il se demande à combien d'entités il faut distribuer selon le principe de mérite. Sa réponse est que plus de mérite mène à plus de récompenses. Dans la justice corrective, il dit qu'il faut réparer le dommage causé et dans la justice contractuelle il dit qu'il faut un équilibre. Leibniz ne s'intéresse pas à cet ordre matériel. Il s'intéresse davantage au perfectionnement des substances intelligentes, de l'homme. L'aspect matériel est en retrait. Chez Leibniz, les notions sont l'ordre, le contentement, la joie, la sagesse, la bonté. [...]
[...] On a l'idée que nous vivons dans le monde le plus parfait possible. Dieu, perfection de la perfection, a créé le monde donc le monde qu'il a créé théoriquement devrait être parfait. Mais comme il a aussi créé l'homme, l'homme est partiellement parfait. En vertu de ses attributs divins, c'est néanmoins le monde le plus parfait possible. Il nous dit que si on ne comprend pas cela, c'est que nous-mêmes sommes imparfaits, nous n'avons pas la raison parfaite qui nous permettrait de comprendre cela. [...]
[...] Cela voudrait dire que la notion de justice serait multiple. Pour Leibniz, c'est incompatible avec le principe de raison. La raison est une et indivisible. Dès lors, la justice, qui lui est subordonnée, est aussi une et indivisible. Dès lors, il ne saurait y avoir de justices différentes. Il faut faire la distinction entre ce qui est juste et ce qui peut paraître juste aux yeux du tyran. Exemple de Hobbes, auteur du Léviathan : Ici aussi, Leibniz critique sa conception de la justice. [...]
[...] Dans tous les cas de figure, Dieu est juste. Leibniz se demande ensuite quel est le rapport entre la théologie et la justice. Est-ce que l'un est soumis à l'autre ? Leibniz nous dit que ce qui est bon n'est pas déterminé ni par la volonté ni par la force et ce qui est juste n'est déterminé ni par la volonté ni par la force. On pourrait dire l'inverse, que la volonté et la force sont soumises à la justice qui serait la notion supérieure. [...]
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