A priori cette phrase peut nous sembler paradoxale, un procès expie, officialise, est impartial, donne la vérité. Alors que notre dicton nous exhorte à nous entendre, à quelques conditions que ce soit, plutôt que de plaider. De plus la seconde contradiction réside dans l'ordre de choisir, de préférer le mauvais au bon…
En effet par définition, un arrangement se fait directement entre les parties concernées, et il ne semble pas y avoir besoin d'un tiers à l'établissement de la justice, alors qu'un procès se fait sous l'égide d'un juge, représentant le tiers impartial capable de juger, réparer, corriger, voire punir.
Il semblerait que ce dicton soit une autre forme de justice, comme l'est la loi du Talion qui déclare que la justice doit être un arrangement bénéficiant aux 2 parties, qui auront du reconnaître leur part de responsabilité et montrer leur capacité à régler eux-mêmes les problèmes, épargnant toutes les contraintes d'un procès.
Cependant, le problème de cette maxime tient dans le fait que si certains cas peuvent se régler par un arrangement, lorsqu'il y a dégât matériel, certes l'argent, le travail, l'aide matériel peuvent réparer, dans l'absolu, mais lorsqu'il y a dégât humain, mort, souffrances, l'argent ne peut pas réparer, et les parties ne peuvent pas s'entendre entre elles d'autant plus si la partie lésée, en état de choc crie instinctivement à la vengeance ou si par exemple la partie en cause présente des troubles du comportement, d'accès de folie etc…rendant mentalement incapables les deux parties de parvenir à un consensus acceptable.
Enfin, le problème que soulève l'arrangement en ne concernant que deux parties s'observe par exemple lors d'un crime, où ce n'est pas que la victime qui est touchée, mais toute la société dans son humanité, son amour des autres et enfin son amour de soi lui faisant craindre la récidive du coupable.
Ainsi alors que ce dicton accorde plus de valeur à un mauvais arrangement plutôt qu'à un bon procès, il semble nécessaire de se demander avec le recul nécessaire et en étudiant les préjugés qui dénigrent à ce point les procès, laquelle de ces deux formes est objectivement la plus capable d'imposer la justice.
[...] En effet, le juste est donc ce qui défini par cette proportion géométrique, l'injuste ce qui la contrarie, en effet, on y distingue du plus et du moins. Et c'est bien ce qui arrive dans les actions de la vie courante. Celui qui commet l'injustice s'attribue plus que son du, celui qui subit l'injustice reçoit moins qu'il devrait avoir. Ainsi selon cette proportion géométrique, les hommes devraient objectivement être capables de discerner le juste de l'injuste et de réparer leur tort pour rétablir la proportion. [...]
[...] De plus, dans les cas où il y a crimes de sang, violence, sévices etc. avec risque de récidive, et lorsque l'arrangement est dominé par le criminel (ex : femmes et enfants battues, viol etc c'est la société toute entière qui est concernée par compassion mais aussi par devoir. Enfin l'arrangement contrairement à la justice répare tout au mieux, mais ne corrige pas, ne soigne pas, et enfin ne prive pas de liberté les responsables ceux qui empêchent la récidive. [...]
[...] Un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès A priori cette phrase peut nous sembler paradoxale, un procès expie, officialise, est impartial, donne la vérité. Alors que notre dicton nous exhorte à nous entendre, à quelques conditions que ce soit, plutôt que de plaider. De plus la seconde contradiction réside dans l'ordre de choisir, de préférer le mauvais au bon En effet par définition, un arrangement se fait directement entre les parties concernées, et il ne semble pas y avoir besoin d'un tiers à l'établissement de la justice, alors qu'un procès se fait sous l'égide d'un juge, représentant le tiers impartial capable de juger, réparer, corriger, voire punir. [...]
[...] sans devoir aller jusqu'au tribunal, c'est le cas du médiateur familial qui depuis octobre 2001 peut être désigné par un juge, qui a pour tâche d'aider à trouver des arrangements dans les litiges familiaux comme les questions d'argent, d'héritage, ou de garde d'enfant. Impartialité, neutralité, écoute sont nécessaires au médiateur qui n'a pas, contrairement au juge, le devoir de trancher les différends, de dire qui a raison ou tort. Pour que cette médiation soit possible il faut évidemment que les 2 parties soient d'accord sur le principe, ce qui peut éviter les désagréments du recours en justice. [...]
[...] Ainsi, pour limiter ce pouvoir, l'arrangement semble être une solution tout à fait souhaitable et une mesure à généraliser. Seulement, tous les cas où il y a injustice ne peuvent pas se régler par l'arrangement, le meurtre de Meursault et du condamné de Hugo, montrent que dans le cas du meurtre par exemple, on ne peut pas trouver d'arrangement car rien ne peut remplacer la vie, la souffrance des proches, et même la culpabilité du coupable qui doit être reconnu puis expié. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture