Il y a ce que Bachelard (philosophe français, XXe) appelle un « parti pris philosophique » qui consiste à rechercher ce qu'il en est de la matière en général. La matière apparaît alors comme le fond commun unifiant le divers matériel. Par exemple, dans le Timée, Platon se livre à une critique de la théorie des quatre éléments (eau, feu, terre, air) parce qu'elle fait obstacle à une détermination unitaire de la matière. Platon fait alors de la matière un substrat [un support] indéterminé de formes et cette matière, selon Platon, ne présente aucune qualité propre (elle n'est pas ceci ou cela) puisqu'elle n'est qu'un réceptacle universel qui se diversifie en la multiplicité des corps, tout en lui demeurant extérieur.
Aristote, lui aussi, pense la matière de façon unitaire, c'est-à-dire qu'il en fait un quelque chose en général ; il la pense par delà la diversité des quatre éléments. Aristote tire l'idée qu'ils peuvent s'engendrer mutuellement (par exemple, l'eau peut devenir air) l'idée d'une unité sous-jacente de la matière.
[...] Platon fait alors de la matière un substrat [un support] indéterminé de formes et cette matière, selon Platon, ne présente aucune qualité propre (elle n'est pas ceci ou cela) puisqu'elle n'est qu'un réceptacle universel qui se diversifie en la multiplicité des corps, tout en lui demeurant extérieur. Aristote, lui aussi, pense la matière de façon unitaire, c'est-à-dire qu'il en fait un quelque chose en général ; il la pense par delà la diversité des quatre éléments. Aristote tire l'idée qu'ils peuvent s'engendrer mutuellement (par exemple l'eau peut devenir air) l'idée d'une unité sous- jacente de la matière. En somme, la matière est substance commune et substrat indéterminé de formes. [...]
[...] La matière est-elle quelque chose d'absolu ou de relatif ? Introduction : Nous sommes ici interrogés sur la matière, et l'intitulé du sujet pose la question de savoir si elle est quelque chose d'absolu ou de relatif. Est absolu ce qui ne dépend que de soi, ce qui a sa raison d'être en soi ; est relatif ce qui, au contraire, dépend d'autre chose que soi. La matière quant à elle, peut se comprendre comme élément ultime de la réalité ; tout ce qui est, tout objet réel, n'est qu'une certaine disposition de cette matière dont tout est composé. [...]
[...] La physique quantique nous montre donc que la matière est un flux d'énergie, c'est-à-dire une pure information. D'autre part, la physique quantique nous montre que l'observateur modifie nécessairement le flux d'énergie dans lequel il intervient, qui est l'objet de son observation. En somme, il n'y a plus l'observateur, l'expérimentation d'un côté, et de l'autre la réalité matérielle comme réalité à investiguer, mais une imbrication de l'une dans l'autre, qui fait qu'on ne sait plus ce qui revient propre respectivement à la matière et à l'expérimentation , comme si l'esprit de l'observateur était déjà efficient, à l'œuvre dans l'objet investigué. [...]
[...] Bachelard nous dit que l'esprit n'est pas un et immuable, puisque la science peut avoir recours à des méthodes différentes. Nous voyons ainsi que la connaissance, la science n'est pas limitée par des structures supposées a priori de notre esprit, et que la conception de la matière demeure nécessairement ouverte. Bachelard ajoute que l'esprit a une structure variable dès l'instant où la connaissance a une histoire Descartes et Kant auraient certainement été très troublés par ce théorème de la géométrie non-euclidienne de Riemann selon lequel la somme des angles d'un triangle est supérieure à deux droits. [...]
[...] Or, c'est cet objet matériel qui est mis en cause dans son existence même par la physique quantique. En somme, pour Bachelard, la matière ne saurait être pensée relativement à l'objet matériel La critique de la thèse de l'identité de l'esprit Pour Kant, c'est toujours le même esprit, avec ses mêmes structures a priori, c'est-à-dire les catégories (qui sont les concepts purs de l'entendement) qui organise l'expérience sensible et en fait une connaissance [Cf. les colonnes et le cours sur la Critique de la raison pure]. [...]
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