La matière, nous la côtoyons tous les jours, du jean que nous mettons dès le matin, aux biscuits du soir, la matière est présente dans notre quotidien. Il n'y a pas que de la matière dite « usuelle », Nous appelons communément note cerveau « matière grise ». La science nous dit d'ailleurs que notre cerveau est source de pensée, le fait de pouvoir bouger, courir, penser, nous laisse croire que matière et esprit sont un ensemble uniforme et indissociable. Donner cette dimension au cerveau et au corps, à la matière et à l'esprit reviendrait à se demander si la matière est capable d'esprit. Un homme qui marche a conscience de sa matière, il est donc matière et esprit.
Cependant, dire qu'un objet sans vie, de la peau, ou un matériau est capable d'esprit peut être vu comme audacieux, voire un peu fou. L'opinion publique serait donc séparée en deux parties distinctes, et la seconde serait que la matière donnerait plutôt à penser ; et que donc matière et esprit sont dissociables. Prenons l'exemple de la sculpture, le sculpteur ne pense-t-il pas une forme dans la matière qu'il s'apprête à travailler ?
L'opinion publique étant partagée entre ces deux thèses possibles, nous pouvons donc débattre sans souci sur la question qui est de savoir : si la matière est indissociable de l'esprit, n'est-elle tout de même pas capable de penser ou n'est-ce pas la matière qui donne à penser ?
La matière, est habituellement définie comme étant une substance inerte et selon Aristote, Elle ne possèderait pas d'âme. Communément nous appelons « matière » ce qui peut exister indépendamment de l'homme. Cependant l'homme est constitué de peau et donc de matière. Il serait donc faux de dire que dans ce cas-là la matière est inerte puisque la peau évolue et donc, vit.
L'esprit est quant à lui plus difficile a définir, prenons l'exemple du « saint esprit » qui dans un cas religieux fais référence à la Trinité. Ou simplement l'esprit humain, impénétrable et pourtant tellement intéressant. L'homme a été longtemps convaincu que l'esprit était dans une forme géométrique située à l'intérieur du corps humain, plus précisément dans les (...)
[...] En effet, la matière, jusqu'alors formé de la pensé, ne peut-elle pas être source de cette dernière ? Prenons, à juste titre, l'exemple du sculpteur sur bois, l'ébéniste. Il n'utilisera pas une forme pour choisir une matière, mais c'est la matière - le fond - qui lui induira la forme. Bachelard, dans "l'eau et les rêves", nous décrit la matière comme une "force inépuisable", mais aussi comme un "mystère". Le bois est donc la puissance de l'ébéniste, c'est à travers lui que naissent ses créations, alors que pour d'autres, le bout de bois reste un simple bout de bois, avant qu'il ne soit façonné par l'esprit de l'artiste, et mis en œuvre par son savoir. [...]
[...] La matière, est habituellement définie comme étant une substance inerte et selon Aristote, Elle ne possèderait pas d'âme. Communément nous appelons matière ce qui peut exister indépendamment de l'homme. Cependant l'homme est constitué de peau et donc de matière. Il serait donc faux de dire que dans ce cas-là la matière est inerte puisque la peau évolue et donc, vit. L'esprit est quant à lui plus difficile a définir, prenons l'exemple du saint esprit qui dans un cas religieux fais référence à la Trinité. [...]
[...] Les Egyptiens voyait en la pierre l'inviolable, l'indestructible, l'immortel. Les Pyramides sont alors le refuge éternel de leurs pharaons, le Sphinx, le gardien immortel de ces refuges. L'historien, critique d'art et graveur français Charles Blanc explique les constructions égyptiennes comme reflet des croyances de ce peuple, la pierre comme matière immortelle. En une tout autre approche du travail sur la matière et l'esprit, Descartes, dans les "Méditations métaphysique", par le biais de l'épreuve du doute, a conclu qu'il existait deux substances distinctes l'une de l'autre : la substance pensante, res cogitans, que l'on pourrait associer à l'esprit, car c'est cette substance qui réfléchit, nie, pense, et la substance étendue, res extensa, le corps, la matière, qui n'existe que par son étendu dans l'espace. [...]
[...] Pour finir Gilbert Ryle use des métaphores afin d'expliquer sa thèse qui se rattache aux idées de Spinoza : Nous croyons qu'une entité séparée et réelle correspond au mot esprit Et nous faisons un fantôme dans la machine qu'est le corps. En réalité, corps et esprit désignent non pas deux ordres, mais deux faces d'une même réalité. La matière serait donc indissociable de l'esprit, comme nous l'explique ces thèses réductionnistes ; Et puisque l'ensemble ne peut être séparé, nous pouvons en déduire que la matière est capable d'esprit, et que l'esprit a besoin de la matière pour subsister. Mais si la matière est capable d'esprit, qu'en est-il des œuvres d'art basées sur cette matière? [...]
[...] Pour conclure, nous avons pu voir que la matière et l'esprit étaient un ensemble, uni, inséparable. Cet ensemble peut être vu comme étant pensif, capable de réflexion. La matière, d'un point de vue séparé, donne à penser à l'esprit. L'exemple de l'artiste nous montre que l'esprit a besoin de matière afin de pouvoir créer ; penser. La thèse réductionniste semble donc être bonne. Cependant nous pouvons nous demander si l'art né de la pensée ou bien de la matière. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture