Dans son ouvrage "Recherches dialectiques", Lucien Goldmann commence par se demander ce qu'est une pensée philosophique ; il retient une signification étroite : « un discours conceptuel cohérent et fermé » et une large : « expression conceptuelle à peu près cohérente et conséquente des différentes visions du monde qui se sont succédées dans l'histoire ».
Si on se limite à la première définition, la philosophie est une idéologie comme une autre, alors que la seconde laisse la place à des philosophies de la sagesse, de la grâce surnaturelle (philosophie mystique orientale), ou de l'histoire et de l'action.
[...] Comme pour Hegel il y a bien sûr unité de la pensée et de l'action et il ne faut pas tomber dans le piège de réductions simplistes qui veulent que pour Hegel la matière n'est qu'une des manifestations de l'esprit tandis que pour Marx la vie de l'esprit est une superstructure de la vie économique et sociale La principale différence entre les deux penseurs est la suivante : pour Hegel le discours conceptuel est la réalisation de la philosophie et se suffit à lui-même et cela, même si ce discours conceptuel suppose la liberté, la communauté, etc. Pour Marx ce discours conceptuel n'est pas le but final de l'histoire, car il ne réalise pas la communauté et la liberté. - Enfin apporte-t-il des réponses cohérentes à la plupart des problèmes épistémologiques, pratiques et esthétiques de la praxis humaine (interrelation, action sur la nature, etc.) ? Le matérialisme dialectique est d'abord une attitude pratique devant la vie dont le but est de transformer le monde en vue d'arriver à la société socialiste, bien suprême pour Marx. [...]
[...] Comment le sens commun comprend la philosophie, Actes Sud Lucien Goldmann. Recherches dialectiques, N. R. F. [...]
[...] A l'inverse de la conscience véritablement authentique l'on trouve l'idéologie, qui est au plan social ce que le refoulement est au plan individuel : les hommes ont en toute bonne foi tendance à déformer leurs pensées et leurs actions dans le sens qui correspond aux intérêts du groupe social dont ils font partie Le matérialisme dialectique a tendance à avoir une attitude positive devant tout résultat scientifique qui augmente notre connaissance de la réalité, tout en étant conscient des écueils de la science qui peut aussi avoir des tendances idéologiques. Enfin, il faut évoquer l'épistémologie matérialiste et dialectique dont les thèses fondamentales sont le caractère social et actif de toute vie consciente, l'unité de la pensée et de l'action, l'opposition dialectique et non métaphysique entre les différentes formes de la vie psychique (raison affectivité volonté). Bibliographie indicative Georg Wilhelm Friedrich Hegel et Jean-Marie Lardic. [...]
[...] L'auteur pose trois questions à propos du matérialisme dialectique : - Y a-t-il une métaphysique du matérialisme dialectique, ou des jugements ontologiques concernant la nature du Cosmos et de la réalité humaine ? Une pensée qui affirme la liberté de l'homme, l'influence de l'histoire, se méfie a priori de jugements intemporels et immuables sur la réalité. Cependant, certaines propositions du matérialisme dialectique se veulent universelles : 1. Unité du sujet et de l'objet sur le plan de toute connaissance en général 2. Identité partielle du sujet et de l'objet au niveau de la connaissance des faits humains 3. [...]
[...] Caractère historique et social de toute vie et manifestation humaine 4. Caractère dialectique de toute réalité individuelle ou collective - Le matérialisme dialectique exprime-t-il une vision du monde spécifique qui le distingue des philosophies l'ayant précédé ? Union de quatre éléments : 1. action commune 2. pour réaliser une domination accrue sur la nature 3. une communauté authentique 4. [...]
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