Marx est connu pour sa critique des conditions de travail des ouvriers de son temps. Il l'est moins pour son analyse philosophique de l'acte même du travail. Dans le texte qui nous occupe, extrait du livre I de Le Capital, l'auteur délaissant le point de vue étroitement sociologique et historique se livre à des considérations d'ordre général sur la nature du travail, considéré en lui-même.
[...] L'utilisation du terme distingue met bien en évidence, cette distinction entre le travail animal et le travail humain. Notons de plus le terme mais qui marque la concession avec ce qui a été dit précedemment sans le remettre en doute, certes le travail est un acte physique mais pour l'homme et non pour l'animal celui-ci est acte non seulement physique mais aussi intellectuel. De même la symétrie entre construit la cellule ds sa tête et construire dans la ruche montre encore le travail comme un acte déjà intellectuel puis physique. [...]
[...] Ce qui signifie ici que le travail en temps qu'activité transformatrice de la nature n'a rien d'exclusif à l'homme puisque l' action de l'homme sur la nature, n' a pas de différence essentielle entre celle du castor qui construit un barrage et celle d'un ouvrier qui endigue un fleuve, ou, pour reprendre les exemples mêmes de Marx, entre une abeille et un architecte ou encore une araignée ou un tisserand. A qui entend réfléchir sur le travail humain, s'impose comme essentielle la détermination de celui-ci dans son aspect proprement humain. Somme toute, en tant qu'activité transformatrice, de la nature, le travail humain n'a rien d'inédit. [...]
[...] Marx affirme le caractère proprement humain du travail : le travail y est défini comme étant une réalisation, certes matérielle, mais pensée et voulue. Dans un premier temps s'offre à nous la définition générique du travail : Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature écrit Marx. On remarque que le texte est introduit par le mot travail de ce fait on peut tout de suite identifier le thème du texte, le but pour l'auteur sera donc de donner ses idées à propos du travail. [...]
[...] Mais c'est surtout dans la dernière partie de la phrase que Marx met en évidence la spécificité humaine de travail. En effet, on relève les principaux mots clés comme : conscience puis volonté on peut dire que ce sont deux facultés propres à l'homme, Marx y définit ici le travail comme un acte dirigé par la conscience et la volonté humaine. Encore, d'après l'auteur c'est cette conscience qui détermine comme loi son mode d'action C'est donc l'activité intellectuelle de l'homme qui va déterminer son activité physique. [...]
[...] Si on reprend ces deux phrases de transition, on peut dire que l'auteur après avoir caractérisé le travail en tant que processus naturel, le définit dans ce qui fait sa dimension proprement humaine, en tant que processus, ou mieux dit, acte conscient. Que veut dire Marx lorsqu'il écrit que le travail tel qu'il vient d'être caractérisé n'a pas encore dépouillé son mode instinctif ? On peut penser qu'il veut dire par là, qu'en temps qu'activité pure et simple de transformation de la nature, le travail reste proche de l'activité de l'animal, dirigée par son savoir faire instinctif. [...]
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