L'erreur ne relève pas de nos sens mais de nos jugements ajoutés à ces derniers.
Malebranche explique, tout d'abord, que se ne sont pas nos sens qui sont trompeurs mais le jugement qu'on leur attribue (ligne 1 et 2) et l'illustre par un exemple précis (ligne 2 à 5). Le texte progresse ensuite par l'explication du mécanisme de l'erreur (ligne 5 à 11) pour enfin exposer la thèse (ligne 11 à 13).
Ligne 1 à 2 (Ce ne sont pas nos sens [...]jugements précipités) :
L'auteur annonce le plus distinctement possible qu'il faut se méfier des jugements trop rapides dans la mesure où l'homme a tendance à se fier aux apparences. Ainsi, la sensation peut être expliquée comme source d'erreurs alors qu'elle ne l'est guère car la subjectivité de l'homme joue bel et bien ce rôle. L'illusion d'optique est l'un des meilleurs exemples. L'homme peut voir quelque chose qui est différent de ce que sa vue perçoit (...)
[...] Ainsi, la sensation semble être exclue du domaine de l'erreur. L'erreur apparait donc avec le monde extérieur et du jugement que l'on y donne. Ainsi, si j'ai chaud et que j'affirme que c'est tel objet qui est chaud, l'erreur est indéniablement commise. Ligne 5 à 11 (Les sens [ ] dans l'erreur) : Malebranche analyse plus profondément le mécanisme de l'erreur. Selon lui, l'erreur se produit au moment où la volonté de l'homme apparait. La volonté est le pouvoir de faire, d'affirmer ou non quelque chose. [...]
[...] L'homme peut voir quelque chose qui est différent de ce que sa vue perçoit. Dès lors, Malebranche conclut que les sens ne nous trompent jamais dans la mesure où le jugement et la volonté de l'homme créent l'erreur. Dès lors, la perception se retrouve fausse mais non la sensation comme le montre l'expérience des nuages vus différemment par plusieurs personnes. Ligne 2 à 4 (Quant on voit [ ] qui la sent Malebranche illustre ensuite le distinction entre perception et sensation par le biais de la lumière et la chaleur. [...]
[...] Malebranche expose un dernier obstacle à la vérité qui est due à l'union de notre âme avec notre corps dans la mesure où l'âme qui est unie au corps veut connaitre le monde extérieur à travers ce qu'elle ressent. Ligne 11 à 13 (nous devons [ ] avec notre corps) : Malebranche expose enfin sa thèse qui consiste à éviter de tomber dans l'erreur. Dès lors, l'homme doit se limiter à l'expérience de ses propres sens sans les étendre aux objets sensibles, autrement dit au monde extérieur. Ainsi, l'homme restera dans la vérité sans aucune erreur possible. [...]
[...] Les sens sont objectifs dans la mesure où ils font ressentir à l'homme ce qui est réel. Mais le fait que l'homme cherche à tout prix une cause extérieure amène l'erreur. En effet, si l'homme se contentait de ressentir sans pour autant chercher la raison, il resterait dans la vérité la plus absolue. Mais, dans la majorité des cas, l'homme se précipite sur son jugement, ce qui le conduit tout droit à l'erreur. En effet, la précipitation amène l'homme a un avis sur une idée qui n'est pas réfléchie et, par conséquent, forme une cause d'erreur. [...]
[...] Mais on se trompe quand on juge que la chaleur que l'on sent est hors de l'âme qui la sent [ . Les sens ne nous jetteraient donc point dans l'erreur si nous faisions bon usage de notre liberté, et si nous ne nous servions point de leur rapport pour juger des choses avec trop de précipitation. Mais parce qu'il est très difficile de s'en empêcher; et que nous y sommes quasi contraints à cause de l'étroite union de notre âme avec notre corps, voici de quelle manière nous nous devons conduire dans leur usage pour ne point tomber dans l'erreur. [...]
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