La diversité des individus et des cultures nous conduit à douter de l'unité de l'humanité. Peut-on croire à l'existence d'une nature humaine, une et identique, alors que varie infiniment les points de vue et les moeurs ? C'est pourtant une idée largement répandue au XVIIème siècle et que défend Malebranche dans les éclaircissements sur la recherche de la vérité. Il existerait une raison universelle, raison que consulte comme moi-même les Chinois, en vertu de laquelle nous pouvons accéder à la reconnaissance de principes communs (...)
[...] Pas de communication extra-verbale (transmission de pensées), la communication verbale n'est pas non plus la voie d'accès à la connaissance de ces principes : à preuve les Chinois. Malebranche veut montrer qu'il existe une raison universelle et il invoque cette certitude "je suis certain [ . Cette hypothèse est nécessaire pour rendre compte de cette certitude. Dans la 4ème phrase, en supprimant l'hypothèse de la raison universelle, on supprime sans incohérence, sans contradiction, sans impossibilité logique, la certitude. L'hypothèse est donc contingente. [...]
[...] - Pourquoi Malebranche ne leur reconnaît-il pas une égale dignité ? Les principes énoncés sont quelque chose que l'on voit mais pas par la vue considérée comme une perception sensible mais plutôt de l'ordre d'une perception intellectuelle (acte de penser). Pourquoi assimiler la pensée à une forme de perception, - la connaissance de ces principes est immédiate, ce n'est pas le résultat d'une démonstration ni d'une induction, ça s'impose à moi. C'est une intuition de l'esprit. - ces principes se présentent à moi comme les objets de la perception sensible au sens où tout se passe comme s'ils étaient pourvus d'une existence indépendante comme s'ils ne dépendaient pas de notre pensée. [...]
[...] (Malebranche, Eclaircissements sur la recherche de la vérité, Editions Gallimard, pp 902-903) Commentaire La diversité des individus et des cultures nous conduit à douter de l'unité de l'humanité. Peut-on croire à l'existence d'une nature humaine, une et identique, alors que varie infiniment les points de vue et les mœurs ? C'est pourtant une idée largement répandue au XVIIème siècle et que défend Malebranche dans les éclaircissements sur la recherche de la vérité. Il existerait une raison universelle, raison que consulte comme moi-même les Chinois, en vertu de laquelle nous pouvons accéder à la reconnaissance de principes communs ; conscient qu'une telle conviction heurte nos observations, Malebranche explique que cette raison est pour nous une instance consultative dont la patience peut nous détourner. [...]
[...] Elle est au même titre que la chute des corps, un fait à expliquer, elle est l'empreinte en moi de la raison universelle. La raison universelle m'éclaire, elle est considérée comme une lumière. La raison est appellée lumière naturelle au XVIIème siècle, elle rend possible la connaissance, la perception, l'appréhension par l'esprit des vérités. La raison c'est ce que je consulte et que j'interroge et elle me répond. Je ne m'identifie pas à ma raison. La raison qui est en moi est considérée comme une instance consultative. [...]
[...] Malebranche, De la recherche de la vérité : raison universelle Commentaire philosophique d'un extrait de l'ouvrage Eclaircissements sur la recherche de la vérité de Malebranche, traitant de la raison universelle. Texte étudié Je vois par exemple que 2 fois 2 font et qu'il faut préférer son ami a son chien ; et je suis certain qu'il n'y a point d'homme au monde qui ne le puisse voir aussi bien que moi. Or je ne vois point ces vérités dans l'esprit des autres : comme les autres ne les voient point dans le mien. [...]
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