Dans le premier Eclaircissement à La recherche de la vérité, Malebranche, reprend à son compte le débat sur la liberté. Refusant de l'identifier à l'indifférence au sens cartésien du terme, il tâche d'éviter l'écueil du déterminisme cher à Spinoza.
C'est que pour lui la liberté est d'abord un sentiment intérieur qui accompagne chacun de nos actes. La liberté est alors, pour lui, libre arbitre, c'est-à-dire puissance de choisir ou de ne pas choisir un acte tel qu'on en fait l'épreuve dans les choses où il n'y a aucune raison qui nous penche d'un côté plutôt que de l'autre. L'arbitre est, en effet, d'après le Furetière, l'action de la volonté par laquelle elle choisit librement ce qu'elle juge le meilleur. La liberté ainsi entendue confine à l'assentiment, au sens stoïcien du terme.
C'est en effet en déterminant comme libre la puissance de consentir ou non à ce qui nous détermine que Malebranche qualifie notre sentiment intérieur de la liberté.
Cette thèse, Le Premier Eclaircissement l'établit en réfutant ses deux adversaires, Descartes d'abord puis Spinoza. Malebranche ainsi rectifie ce qui peut apparaître comme un malentendu. Dans les deux premières phrases il refuse qu'on identifie sa thèse du sentiment intérieur de la liberté à l'indifférence pure, le plus bas degré de liberté. Il profite du même coup pour montrer en quoi cette thèse critiquée est contradictoire.
Mais dans un deuxième temps, puisque la liberté est d'autant plus grande qu'elle est moins indifférente, ayant souligné l'importance des motifs physiques, Malebranche se tourne alors vers Spinoza pour refuser son déterminisme et ce aux phrases 3 et 4.
Il peut alors énoncer avec les précisions nécessaires sa propre thèse, celle de l'arbitre (phrase 5). Aussi déterminant que soit le motif physique, aperçu ou non, et au moment de l'action le motif nous est toujours connu, nous avons toujours le choix d'y consentir ou non.
Ainsi paradoxalement la liberté est liberté déterminée. Malebranche ne nie pas que, intéressés que nous sommes à nos actions, nous agissons toujours suivant des motifs
physiques, mais notre volonté est libre en ce qu'elle décide elle-même de ce qui est susceptible de la déterminer (...)
[...] Aucune motivation de la part du meurtrier. Donc selon Lafcadio, aucun lien entre l'acteur et l'acte. Et qui plus est aucune relation entre le protagoniste du meurtre et Amédée Fleurissoire. Autre soin particulier que Lafcadio porte afin de renforcer la gratuité du crime : remettre tout au hasard et compter, pour soumettre sa décision, à l'apparition d'un feu dans la nuit. Le caractère fortuit de l'acte le rend dépourvu d'intention consciente, donc de motivation intrinsèque. Et le crime a lieu . [...]
[...] chose. Demander la liberté, demander la permission. Liberté grande, se dit, par plaisanterie, de quelque acte, de quelque parole trop peu réservée ou respectueuse. Permission, congé, licence. Liberté, se dit quelquefois pour licence poétique. 17°Aisance dans les mouvements et les opérations. 18°Se dit aussi de l'aisance avec laquelle se meuvent les choses inanimées. Ce ressort n'a pas assez de liberté. 19°En liberté, loc. adv. [...]
[...] Liberté politique, ou, simplement, liberté, jouissance des droits politiques que la constitution de certains pays accorde à chaque citoyen ; condition d'un État où le pouvoir exécutif est soumis au contrôle, direct ou indirect, des citoyens, par opposition aux États où le pouvoir est absolu ou despotique, é jamais ne cesse d'être aimable, 5°Nom, chez les Romains, d'une divinité qui était représentée tenant un sceptre d'une main, et de l'autre une pique surmontée d'un bonnet (en ce sens on met une majuscule à Liberté). La Liberté avait un temple sur le mont Aventin. Chez les modernes, personnification de la liberté. Au plur. Immunités, franchises. Les libertés des communes. [...]
[...] Ainsi paradoxalement la liberté est liberté déterminée. Malebranche ne nie pas que, intéressés que nous sommes à nos actions, nous agissons toujours suivant des motifs physiques, mais notre volonté est libre en ce qu'elle décide elle-même de ce qui est susceptible de la déterminer. Est-il exact comme le prétend Malebranche que nous soyons toujours en mesure de consentir ou de refuser les déterminations qui s'imposent à nous? N'y a-t-il pas des contraintes contre lesquelles nous ne pouvons nous élever et qui conditionnent radicalement notre liberté? [...]
[...] Liberté de l'Évangile, affranchissement du joug des cérémonies et des autres pratiques de la loi de Moïse. 8°Pouvoir d'agir ou de n'agir pas. 9°Terme de philosophie. Libre arbitre, faculté qu'a l'homme de se décider comme il lui convient, indépendamment de tout motif de décision. Il n'est point de liberté d'indifférence, puisqu'il n'est point de volonté d'indifférence ; la liberté est le pouvoir d'exécuter sa volonté : le pouvoir est donc soumis à la volonté, BONNET, Ess. analyt. âme, Oeuv. t. [...]
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