Après avoir étudié la relation entre la société et les pulsions sexuelles Freud complète sa théorie par l'introduction des pulsions d'agression. Les premières lignes de l'extrait débutent par "Il est devenu courant", Freud exprime alors la "doxa" d'une "civilisation édifiée aux dépens d'aspirations sexuelles". La dénonciation est immédiate, et admise par tous : c'est bien la société qui exige l'inhibition des pulsions de l'homme. C'est une fois ses pulsions refoulées, que l'homme peut alors cohabiter avec d'autres hommes : c'est ce qu'on appelle vivre en société. Quelles sont ses pulsions refoulées ? En premier lieu, elles seraient sexuelles (...)
[...] Cependant, une fois les pulsions refoulées, l'homme n'y trouve-t-il pas un gain de plaisir ? Le renoncement des désirs et des pulsions peut véritablement être source de satisfaction. Mais cela ne dépasse pas la satisfaction : le bonheur en tant que tel (non modéré) repose sur un aboutissement des pulsions : le désir doit être atteint pour qu'il y ait bonheur (bien que celui-ci ne soit que ponctuel). En effet, les exigences de civilisation sont telles que l'homme y obéit péniblement, d'où le malaise. [...]
[...] Le concept du Surmoi développé par Freud laisse entendre qu'il agit comme censeur entre les pulsions et les normes imposées par l'éducation. Comment agit ce mécanisme de refoulement des pulsions? Pouvons-nous inhiber certaines pulsions agressives et d'autres non ? Certes, une pulsion est inconsciente, mais le désir est conscient. Soit l'homme choisit de satisfaire son désir, soit il ne le satisfait pas. Dans le deuxième cas, on dit que le désir est refoulé. Et c'est ici qu'intervient le Surmoi. Freud attribue trois degrés au psychisme : le ça, le moi et le Surmoi (ou idéal du moi). [...]
[...] Mais quand est-ce que ces pulsions agressives naissent-elles ? Certaines n'interviennent-elles pas lorsque l'homme se sent menacé par son environnement ? Selon cette hypothèse, l'homme alors menacé par des agressions extérieures, ne pourrait s'en défendre par sa propre agressivité, car le Surmoi poserait des interdits. C'est pour cette raison que Freud écrit «[qu'] il doit se soumettre aux tendances destructives de l'agression qu'il aurait bien aimé mettre en œuvre lui-même» Le Surmoi rend l'homme passif face à l'agression, sa réaction rejoint celle décrite dans la Bible. [...]
[...] En premier lieu, elles seraient sexuelles. Mais c'est sur les pulsions d'agression que Freud semble vouloir insister, peut-être pour remédier à l' incomplétude d'une idée déjà exprimée dans ses précédents ouvrages Mais si le refoulement des pulsions est une exigence, peut-être que celui-ci est nécessaire et même indispensable à la vie en société. La société exige de l'homme qu'il contrôle ses pulsions d'agression, comme si cette agressivité pouvait représenter un véritable danger pour les hommes, la société. Alors l'homme serait-il agressif par nature ? [...]
[...] Quel rôle joue le Surmoi ? Enfin, on comprend alors que c'est face à un Surmoi sévère que se heurtent les pulsions. Ce que nous avons reconnu pour les pulsions sexuelles vaut, [ ] peut- être plus grande, pour les autres, les pulsions d'agression : Freud précise d'entrée de jeu que la société vise autant (voire plus) à inhiber les pulsions d'agression que les pulsions sexuelles : Qu'est ce que l'agressivité ? l'homme est-il agressif par nature ? Ou bien cette agressivité nait-elle des rapports humains nécessaires à la vie en société ? [...]
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