Les maladies de l'âme et leurs remèdes selon les écrits des soufis
Les maladies de l'âme et leurs remèdes selon les écrits des soufis
[...] Louange à DIEU qui leur a permis de se guérir et de se prémunir par des remèdes inaccessibles aux distraits. Il les a aidés parce qu'ils savent que leur âme est malade et parce qu'ils recherchent activement sa guérison. C'est par sa bonté et sa bienveillante Grâce, qu'il leur a rendu facile cette tâche ardue". Le prophète que DIEU lui prodigue Bénédictions et paix a dit : "L'épreuve (al-balâ), la passion (al-hawâ) et le désir (a-shahwa) sont pétris dans l'argile d'Adam". [...]
[...] Mes yeux plongeaient plus loin que le monde visible eut-il pu dire. Son œuvre inachevée ne compte pas moins 400 titres : pensée métaphysique, expérience mystique[23], expressions poétiques sont inséparables. Ibn Arabi écrit ses œuvres sans ordre préconçu, mêlant citations, anecdotes, récits d'extase et déconcertant le lecteur attaché à une dialectique rationnelle. Il fuit les définitions dogmatiques ; les précisions détaillées qu'il multiplie sur tel ou tel exercice spirituel, ne visent qu'à servir d'itinéraire à l'expérience personnelle de l'unification. Il se refuse à l'incarcération de l'esprit dans les formules ,les concepts, les rites, les cultes qui arrêtent les élans de l'âme sur des expressions toute humaines de l'infini divin, pour s'abandonner totalement à l'attrait du seul amour de DIEU : Mon cœur est capable de devenir toute forme :cloître du moine chrétien, temple des idoles, prairies des gazelles, pierre noire des pèlerins,Tables de lai mosaïque , Coran Amour est mon credo(ce à quoi on croit) et ma foi. [...]
[...] Ce sont donc des maladies qui rongent l'individu de l'intérieur. C'est la raison pour laquelle il est primordial de trouver rapidement des remèdes aux problèmes de l'âme. Mais, une question demeure : le fait de disposer de ces remèdes qui ont été proposés, constitue-t-il une assurance totale d'une guérison ? La réponse est NON. Pour parvenir à la guérison, il faut également une prise de conscience de l'individu par rapport à sa situation. Ceci lui permettra aussi d'user du remède le plus adéquat. [...]
[...] Le remède correspondant consiste à s'affranchir de la passion et du désir pour aller vers son seigneur. Alors qu'un homme lui demandait avec quelle intention le serviteur devait s'élancer vers Dieu- à Lui toute Gloire et Majesté- Ibn Zâdân rétorqua:" Avec l'intention de ne plus retourner vers ce qu'il a quitté et de ne pas prêter attention à ce dont il s'est affranchi pour aller vers Dieu "On lui dit alors:"Ceci concerne le pêcheur repenti, qu'en est-il de celui dont la foi est tiède?" Il répondit: "C'est de sentir la douceur de l'état à venir plutôt que de sentir l'amertume liée à son passé." De la soumission confiante (taslîm) Dhû-nûn a dit:" Il y a trois signes de la soumission confiante: l'accueil consentant du destin décrété par Dieu (qadâ), la patience dans l'épreuve, et la gratitude dans l'abondance." ( Une des maladies de l'âme est de s'habituer aux mauvaises pensées et en conséquence, de se laisser obnubiler par les transgressions. [...]
[...] Peu à peu, il gagne le monde islamique dans son entier et pénètre toutes les couches de la société, avec un succès peut être plus grand en Orient où, dès le milieu du Ve/XIe s., se multiplient les écrits soufis en langue persane. Enfin l'insertion doctrinale définitive du soufisme dans le sunnisme se fera grâce à l'œuvre magistrale du célèbre Abū hāmid al-Ghazālī (m. 505/1111). Originaire de Khorasan, ce grand théologien ash'arite, proche de la cour seldjoukide, enseigne à Bagdad dans une des plus anciennes et des plus prestigieuses universités islamiques. [...]
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