Maîtrise de soi, frein à la réalisation individuelle, conscience de soi, connaissance de soi, Descartes, cogito ergosum, Blaise Pascal, Hegel, vie en société, ordre public, self-control, rapport à autrui, identité personnelle, satisfaction, liberté
La maîtrise de soi fait partie de notre vie de tous les jours : il s'agit en effet de la capacité qu'a un homme à contrôler ses émotions, ses réactions dans différents instants de la vie face à autrui, face à la société. Pour pouvoir se maîtriser il est indispensable d'avoir conscience, connaissance de soi sinon cela n'est pas possible. La conscience de soi est la capacité de se rapporter à ses propres pensées. On dit généralement que c'est le propre de l'être humain, c'est ce qui le différencie des autres êtres vivants. Cette idée de conscience de soi est introduite par Descartes dans son "Doute méthodique", c'est dans la remise en question de toutes ses connaissances que surgit une seule certitude : le cogito ergosum "je pense donc je suis".
[...] La maîtrise de soi découle du respect des règles sociales et des comportements à adopter au sein de son environnement. Pour pouvoir s'épanouir dans une société il faut lutter contre certains réflexes comme l'impulsivité et ne pas se laisser diriger par ses sentiments et ses désirs surtout lorsqu'ils sont négatifs d'un point de vue éthique. Lorsqu'on applique cette maîtrise de soi, on attend une certaine réciprocité de la part d'autrui. De plus il y a différentes exigences de maîtrise de soi en fonction des pays et des cultures, par exemple les Anglais sont plus flegmatiques dans ce qu'ils appellent le « self- control ». [...]
[...] Car la maîtrise de soi est souvent automatique, on ne la contrôle pas. Elle est automatique de par notre éducation, notre culture. On pourrait penser que « lâcher prise » serait une forme de libération, en effet cela permettrait de se détacher de la société et de toutes les exigences qu'elle implique. On pourrait faire ce que l'on veut, ne plus avoir à se soumettre à des lois. On peut également penser que se maîtriser c'est se restreindre, car on vit dans la contrainte, on n'a pas de liberté d'agir. [...]
[...] La maîtrise de soi permet à l'homme d'avoir un certain gage de liberté. C'est la domination de l'intellect sur le physique, le corps. Certains en font des principes de vies : le stoïcien qui pour être dans le spirituel rejette ses besoins premiers, il mange non pas pour assouvir un plaisir, mais par pure nécessité. Il ne mange que ce qui est nécessaire. Ne pas se maîtriser c'est laisser libre cours à ses désirs, mais on ne peut pas réaliser tous nos désirs donc ne pas savoir se maîtriser peut générer de la frustration. [...]
[...] Ainsi, l'analyse qui précède nous a permis de mieux cerner ce qu'est la maîtrise de soi et de savoir si on doit y renoncer ou non. Par la maîtrise de lui-même, l'individu garde son libre arbitre, peut s'épanouir. Cependant on peut émettre des limites à cette réflexion qui serait qu'une maîtrise de soi permanente pourrait entraîner des frustrations, car l'individu n'a plus de plaisir, seules quelques personnes s'épanouissent dans une complète maîtrise de soi. D'où l'intérêt de bien se connaître comme le dit Socrate « connais-toi toi-même » pour trouver l'épanouissement dans la maîtrise de soi. [...]
[...] Après avoir vu comment la maîtrise de soi s'intègre dans notre société, nous allons voir si elle peut être une sorte de captivité pour l'homme. II. Le renoncement à la maîtrise de soi serait une forme de libération On peut se demander si se maîtriser soi-même ne serait pas une sorte de masque que l'on mettrait pour vivre en société : pour être acceptés par un groupe d'individus nous lui renvoyons l'image de nous-mêmes la plus favorable et cela en fonction de l'essence de ce groupe : ainsi selon la nature du groupe l'image que nous donnons à voir sera différente. [...]
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