Notions et concepts de lois civiles, de liberté et d'autrui.
[...] Par conséquent, la liberté d'autrui est la limite de ma liberté. Si l'on reprend l'exemple de Sartre s'agissant de regarder par le trou de la serrure, il y a mise en rapport de l'instrument (trou de serrure) avec la fin à atteindre (spectacle à voir), pure manière de me perdre dans le monde Mais tandis que je regarde par le trou de la serrure, j'entends des pas dans le couloir, je suis soudain atteint dans mon être et des modifications essentielles interviennent : je me vois parce qu'on me voit, je me saisis en tant qu'objet et un objet qu'autrui juge (d'où le sentiment de honte). [...]
[...] Le passage à la société équivaut à une forme d'esclavage pour l'homme En devenant sociable et esclave, il devient faible, craintif et rampant Cette vision n'est en rien partagée par Hobbes qui considère que l'homme, à l'Etat de Nature, est accaparé par la vanité, l'esprit de compétition et l'amour de la gloire. Le droit naturel, ce sont les désirs, les passions et l'appétit pour le pouvoir. L'homme est loup pour l'homme et il n'est mû que par l'intérêt. Contrairement à la position aristotélicienne qui veut que l'homme soit un animal politique, Thomas Hobbes n'envisage par la sociabilité comme naturelle, mais comme une contrainte dictée par les intérêts (cf. [...]
[...] A cette condition, il ne faut pas regretter que les lois civiles soient nécessaires en ce sens qu'elles éviteraient de nuire. Il faut plutôt souhaiter qu'elles deviennent nécessaires au sens où elles permettent la réalisation pleine et entière de la liberté de chacun. Lectures conseillées : Thomas Hobbes : Le Léviathan David Hume : Du Contrat Originel ; Essais de morale, d'économie et de politique ; Traité de la nature humaine Platon : Gorgias J.-J. Rousseau : Du Contrat Social ; le Discours sur les Sciences et les Arts J.-P. [...]
[...] Si c'est bien le cas, peut-on trouver une autre justification, dans la sphère même du politique, à la nécessité des lois civiles et qui serait simultanément le champ de réalisation de la liberté comme volonté ? On en arrive donc tout naturellement à la question de la volonté générale (Rousseau), comme lieu où se réalise le mieux cette liberté. Dans cette perspective, le problème des rapports avec autrui est déplacé, puisque l'on peut considérer qu'il n'y a plus ni moi ni autrui, donc plus des singularités, mais l'intérêt général qui évacue et qui est le seul selon Rousseau à permettre l'évacuation des conflits issus de rapports individuels égoïstes. [...]
[...] A partir de là il devient nécessaire d'approfondir la nature des relations qui me lient à autrui et la nature de la liberté pour pouvoir repenser le problème de la justification des lois. III) Pourquoi, en un sens, autrui me volera-t-il toujours le monde ? Ce qu'il semble, c'est que, d'une certaine manière, le caractère conflictuel de mes rapports avec autrui ne pourra être annulé ou même aménagé par des lois, même les plus justes du monde, parce que, essentiellement, ma liberté rencontre toujours celle d'autrui (cf. [...]
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