Dissertation de Philosophie (niveau bac + 1) problématisant le rapport de deux notions étroitement liées : la liberté et la loi. Sont-elles nécessairement opposées, ou est-il possible d'établir un cercle vertueux entre les deux ?
[...] En définitive, le rapport qu'elle entretient avec la liberté est double : elle peut être considérée soit comme limitation et donc menace ; soit comme garante et protectrice. Il s'agira de tenter de résoudre ce paradoxe en déterminant de manière précise les implications de la loi en ce qui concerne la liberté humaine, en tâchant de n'en négliger aucun des sens particuliers. En quoi et jusqu'à quelle extremité avoir recours à la loi permet de favoriser la liberté ? L'émergence de la liberté se fait à la fois de par et contre les lois de la nature. [...]
[...] L'homme le plus fort règne en maître sur les autres, c'est le despote. Rousseau en dresse un portrait saisissant à la fin du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : le despotisme, élevant par degrès sa tête hideuse et dévorant tout ce qu'il aurait aperçu de bon et de sain dans toutes les parties de l'Etat, parviendrait enfin à fouler aux pieds les lois et le peuple, et à s'établir sur les ruines de la République. [...]
[...] Les lois deviennent alors instrument de domination. * * * La liberté est un processus et non un état de fait. La liberté débute par un arrachement, elle est emergence. Voila le seul point sur lequel tous les philosophes parviennent à s'accorder. L'homme est libre en puissance, mais il est aussi un vivant. Il est donc soumis aux lois naturelles au même titre que tous les autres êtres vivants. Ces lois sont nécessaires, il est donc a priori impossible de s'y soustraire. [...]
[...] La liberté s'affirme ici comme indépendance. Or, Rousseau, dans la 8ème lettre écrite de la montagne, dénonce la confusion faite entre liberté et indépendance.Il s'y oppose vigoureusement et va jusqu'à affirmer l'exact contraire : ces deux choses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement En effet, l'individu peut bien se considérer libre à partir du moment où il fait tout ce qui lui plait, mais il ne peut vivre seul. Autrui, en général, est inévitable. Or en cautionnant l'indépendance, on aboutit à ce que chacun risque de subir la volonté d'autrui lorsqu'elle en arrive à empiéter sur la sienne. [...]
[...] Ce dernier a une double fonction vis-à-vis de la liberté, que Ricoeur explique dans Le volontaire et l'involontaire. Il considère que la liberté s'appuie sur une dialectique entre le volontaire et l'involontaire ayant pour point de départ le corps. Le processus de libération se fait toujours dans un premier temps en opposition au corps qui me resiste : Le sentiment de l'effort naît de la rencontre d'une résistance, laquelle surgit à partir d'une docilité première du corps Cette resistant permet une prise de conscience de l'effort à fournir pour permettre l'emergence de la liberté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture