"« Ce n'est pas le langage parlé qui est naturel à l'homme, mais la faculté de constituer une langue, c'est-à-dire un système de signes distincts correspondant à des idées distinctes. », Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale II.
Objet complexe, le langage peut être abordé de multiples points de vue : comme faculté humaine, phénomène social, mode d'inscription de textes ou comme matière à applications techniques. Cependant, il se décline en une multiplicité de langues différentes parlées à travers le monde. La linguistique, ainsi, depuis la fin des années 70, s'intéresse aux approches cognitives de la sémantique et aux théories énonciatives et pragmatiques..." (...)
[...] Ainsi, c'est une notion polysémique, tout n'est pas langage, il est relatif au symbolisme, mais, ne s'y réduit pas (le langage est décomposable en unités). Cependant, une certaine ambigüité naît du rapport relatif entre le mot et la chose, entre langage et réalité. Le langage est fait pour parler de la réalité et l'organiser, l'un et l'autre s'influencent réciproquement. Par conséquent, la faculté de langage, qui se traduit par la maîtrise d'une ou de plusieurs langues, est propre à l'espèce humaine. [...]
[...] La parole est l'utilisation effective de la langue par les locuteurs. Pour appréhender la langue et la distinguer des faits de parole, Saussure propose la série de caractéristiques suivantes : - la langue relève de l'ordre social alors que la parole constitue un acte individuel - la langue est le produit que le sujet parlant enregistre passivement alors que la parole est un acte volontaire où le sujet utilise la langue comme un mécanisme psycho-physique pour exprimer sa pensée - la langue est un objet que l'on peut étudier séparément (ex. [...]
[...] Ces normes sont de deux types : objectives (relevant d'un consensus dans la majorité) ou prescriptives (critères des grammairiens). Or, la transgression des règles grammaticales relève d'irrégularités : cela revient au fait d'être hors convention (implique de croire en l'homogénéité de la langue). Néanmoins, elle peut être le résultat d'une pathologie. L'ambivalence entre l'intention et la réticence doit être envisagée comme une réciprocité où légal et légitime sont à différencier. Et, l'institutionnalisation de la norme, en réduisant la variation linguistique, permet la cohésion d'un État. Ainsi, le langage détermine le permis, le bon usage. [...]
[...] C'est pourquoi le facteur intention intervient : la compréhension de l'interlocuteur doit être anticipée dans un idéal de compréhension mutuelle. Donc, un message est co-construit, c'est une traduction mutuelle qui nécessite du non-commun préalable. Le récit est différent du langage. Il s'intéresse à une rupture dans l'existence continue, en transformant des faits en événement et en introduisant de la temporalité, il crée de l'abstrait. Ainsi, c'est une synthèse de l'hétérogénéité dont la cohérence et la cohésion sont rendus possibles par des chaînes anaphoriques. [...]
[...] Ce n'est pas un raté du langage : la faute obéit à une logique propre, c'est une régularité faisant partie intégrante du fonctionnement du langage. En considérant l'apprentissage de la langue par les enfants, on peut observer deux modes d'analyse de la faute : par analogie ou par segmentation. Ainsi, posséder la faculté de langage revient à accéder à une certaine abstraction. Et, l'insécurité linguistique relève de trois dimensions : l'usage collectif, la façon correcte de parler et l'usage déclaré : en étudiant ce facteur linguistique, on a pu noter un hiatus entre la réalité objective et la représentation subjective de cette réalité. [...]
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