Le mot « littérature » vient du mot en latin « litteratura » signifiant écriture et pourrait se distinguer de l'ensemble de la production écrite pour son souci esthétique. Mais cet aspect esthétique est-il le seul objectif poursuivi par les écrivains ? A priori, ce n'est pas le cas, puisque Jean-Paul Sartre a pu écrire en 1964 , dans Les mots, que certains auteurs ont pris leur plume pour une épée.
Si en effet, certains auteurs produisent une littérature engagée, on peut se demander dans quels buts ils le font, mais aussi la raison de ce choix, car le truchement de l'écriture doit être nécessairement efficace pour servir leur dessein.
[...] On pense encore à la littérature de la résistance comme la nouvelle de Vercors intitulée Ce jour-là qui encourage les résistants pendant la seconde guerre mondiale. On voit pour ces deux exemples que la littérature qu'elle prenne une arme versifiée ou non, sert des idées politiques, qui s'opposent au pouvoir en place. Un second type de littérature engagée est constitué de mouvements qu'ils soient littéraires ou philosophiques. Dans ce cas, la littérature est utilisée comme un moyen de diffuser et d'illustrer un courant de pensée .En effet, la révolution française de 1789 aurait-elle eu lieu sans la publication des écrits des philosophes des lumières ? [...]
[...] Il utilise pour cela la mimesis et la catharsis issues de la tragédie antique. En effet, en s'identifiant aux personnages, les maîtres peuvent se remettre en question. Enfin, et cela est évident, mais il faut le rappeler, la littérature était autrefois la seule façon de diffuser ses idées puisqu'aucun d'autre média n'existait. Les auteurs devaient donc publier leurs livres ou bien faire passer leurs idées par la presse. Ainsi, certains articles de presse sont restés célèbres, tels l'article J'accuse écrit par Zola, pour défendre Dreyfus. [...]
[...] Certaines idées n'ont donc été lues ou entendues que par une élite parisienne et provinciale. De même, si la lettre de Zola fut publiée, c'est parce qu'elle parut dans un journal d'opposition au parti du pouvoir ,qui utilisa la lettre comme provocation. Beaucoup d'oeuvres, qu'il s'agisse de pièces, de romans, poèmes, furent censurés pour leur contenu qu'on jugeait trop opposé aux pensées de l'époque ou trop immoral. Ainsi, l'Encyclopédie fut censurée à plusieurs reprises, car jugée contraire au Roi ou aux idées catholiques. [...]
[...] L'impact de la littérature comme arme est donc modéré aussi par la censure. Enfin, de nos jours, ce n'est plus la littérature qui prime pour diffuser ses idées. Si certains auteurs comptent choquer l'opinion publique pour exprimer leur avis sur une question politique par exemple, cela est rapidement repris par les autres médias comme la radio, télévision et internet. Aussi entend-on, car presque tous les jours parler de buzz sur internet : certaines personnes utilisent ce média, car il a un effet immédiat et peut atteindre plusieurs milliers de destinataires en un instant. [...]
[...] Certes, les fables comportent une morale implicite ou explicite mais dans tous les cas on ne peut la dissocier d'un plaisant récit en vers, la satire est bien plus efficace qu'un texte théorique sérieux. Certaines fables en outre peuvent s'adresser aux enfants et donc leur inculper des leçons de morale dès le plus jeune âge. D'autre part, la littérature fonctionne comme un miroir tendu aux hommes. C'est ainsi que Marivaux au 19ème siècle , met en scène L'île des esclaves . [...]
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