Philosophie, science et opinion

Résumé du document

Si la philosophie se présente d'abord comme un champ de bataille, comme un terrain où dominent les contradictions, alors elle semble être non de la science, mais de l'opinion. Ainsi, la philosophie se définirait comme une discipline constituée d'opinions diverses et contradictoires.

Or, ce n'est pas si simple : il se pourrait en effet que la philosophie occupe un espace intermédiaire entre la science et l'opinion. Si on ne peut instantanément identifier la philosophie à l'opinion, c'est parce que la philosophie a un lien étroit avec la science (...)

Extraits

[...] Ainsi, la philosophie se définirait comme une discipline constituée d'opinions diverses et contradictoires. Or, ce n'est pas si simple : il se pourrait en effet que la philosophie occupe un espace intermédiaire entre la science et l'opinion. Si on ne peut instantanément identifier la philosophie à l'opinion, c'es parce que la philosophie a un lien étroit avec la science. I Une définition de la philosophie Le mot philosophie est formé de deux mots grecs : Philos ( aimer, désir, amitié et Sophia ( sagesse a. [...]

[...] En somme, la philosophie est un cheminement. Comme l'écrit Jaspers dans Introduction à la philosophie : Faire de la philosophie, c'est être en route. Mais que signifie donc être en route ? II L'attitude philosophique Etre en route, c'est se questionner. Selon Jaspers, les questions en philosophie, sont plus importante que les réponses et chaque réponde devient une nouvelle question Qu'est ce qu'y donc provoque le questionnement ? Il y a deux sources au questionnement : - L'étonnement - Le doute En conséquence, parce qu'ils sont à l'origine du questionnement, qui traduit la recherche de la vérité, l'étonnement et le doute caractérise la double attitude philosophique L'étonnement Que l'étonnement soit à l'origine de la philosophie c'est ce que soutient Platon dans Théétète : il n'y a point d'autre commencement à la philosophie que l'étonnement Puis plus tard, Aristote, dans la Métaphysique, c'est par l'étonnement que les hommes aujourd'hui aussi bien qu'à l'origine, on commencer à philosopher Qu'est ce que donc que l'étonnement ? [...]

[...] Elle n'est pas un savoir achevé, mis en formule, qui serait transmissible. La philosophie n'est pas un ensemble de connaissance. En ce sens, il n'y a pas une unique philosophie, mais une grande diversité de la philosophie. Comme l'écrit Kant dans La critique de la raison pure : Jusqu'à maintenant, on ne peut apprendre aucune philosophie, on ne peut apprendre qu'à philosopher Ce que nous enseigne Kant, c'est que la philosophie, plus qu'une discipline, consisterait en une attitude. Ainsi, la philosophie se présente comme une entreprise de recherche. [...]

[...] La philosophie vise seulement la connaissance, et se présente comme une activité désintéressée, c'est-à-dire qu'elle ne vise pas l'utilité pratique. Bref, la philosophie est à elle-même sa propre fin. [...]

[...] Le doute philosophique présente donc 5 caractéristiques : Théorique Volontaire Méthodique Provisoire Hyperbolique Pourquoi donc universaliser ainsi le doute ? D'autant plus extrême est le doute, d'autant plus évident est la vérité qui en découle. Cette vérité mise en évidence grâce au doute s'appelle le cogito. En conséquence, pars ce que d'une part la philosophie se définit par la recherche de la vérité ; parce que d'autre part l'attitude philosophique est le doute et l'étonnement, il s'en suit que la philosophie n'appartient ni au domaine de la science, ni au domaine de l'opinion. [...]