A travers la nouvelle Boule de Suif, Maupassant nous dresse le portrait de plusieurs personnages, de couples issus de classes sociales différentes allant des riches bourgeois aux religieuses en passant par Boule de Suif, prostituée, l'héroïne de cette nouvelle. Durant des conditions hivernales rudes, les personnages se retrouvent bloqués dans une auberge et le seul moyen d'en sortir est que Boule de Suif cède aux avances du militaire. Sous la pression de ses compagnons, elle n'aura que le choix d'accepter. Mais nous pouvons nous demander comment si elle n'avait pas été prostituée la situation se serait déroulée. Mais en ce qui concerne cette nouvelle, son statut de prostituée se retourne donc contre elle et avantage bien les autres; c'est donc une conséquence que Boule de Suif n'avait pas désirée, mais qui a résulté de comportements parfois agressifs de personnes voulant en finir d'une telle situation.
[...] Nous voyons donc que la société produit des effets pervers. Et quand bien même un individu souhaiterait sortir de ce système, il n'échapperait et ne sortira en fait jamais de la société. Par exemple, dans le film Seul au monde, le personnage principal, échoué sur une île, organise son quotidien selon un emploi du temps précis et par manque de contact social en vient à se créer un personnage fictif (Wilson) à l'aide d'un ballon de rugby. Par conséquent, on ne peut être hors de la société et on ne peut donc échapper à ses effets pervers. [...]
[...] Nous voyons donc que dans un tel système que la passion personnelle qui est une forme d'égoïsme ne doit pas être bridée si le but visé est de réduire le chômage. Limiter les effets pervers est donc chose difficile, car identifier la cause de ses effets pervers n'est pas évident. Les effets pervers sont-ils dus à l'égoïsme individuel ou plutôt à une faille dans le système ? Enfin pour limiter les effets pervers il faudrait dans ce cas qu'ils soient désirés par tous. Par conséquent, cela nous amène à refonder un modèle où chacun désirerait la même chose. [...]
[...] Et bien que l'on puisse penser que chacun souhaitait éteindre le paradis et vénérer le roi, il n'en est pas moins vrai que le Tiers Etat souhaitait aussi une amélioration des conditions dans lequel il vivait. De plus en 1789, on a vu comment ce système a pu prendre fin et qu'en réalité tout le monde ne souhaitait pas la même chose. Il a aussi eu à cette époque des effets pervers qui ont consisté à supprimer les lois mises en place desservant le Tiers Etats. Par conséquent, même dans une telle société limiter les effets pervers n'est pas chose facile. [...]
[...] Si oui, pouvons-nous tenter de limiter les effets pervers ? Tout d'abord, nous allons voir que la société crée des effets pervers et que l'on ne peut se détacher de ses effets. Puis nous verrons comment l'on peut tenter de limiter les effets pervers d'une société. Si le concept de société est difficile à établir, nous sentons bien que la société ne se limite pas à une somme d'individus, mais s'élargit par exemple aux relations qu'ils entretiennent ensemble et que la société tient en fait à quelque chose de plus que l'ensemble des individus. [...]
[...] Mais ce modèle à des limites, car le système d'égalité entre tous les hommes n'est possible qu'en théorie. Donc il paraît trop ambitieux de vouloir réduire les effets pervers d'une société. Pour conclure, nous pouvons donc affirmer que le concept d'effets pervers est indissociable du concept de société. Nous venons par ailleurs au moyen de multiples exemples montré que limiter les effets pervers dans une société. Limiter les effets pervers d'une société revient donc à harmoniser une société, mais qui reste cependant dans l'absolue impossible à réaliser. [...]
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