La société grecque antique a toujours considéré la tempérance, en tant que modération des vices de la démesure et maîtrise des passions, comme vertu jouant un rôle charnière dans l'action humaine. Toutefois, certaines figures de cette société affirmaient que la tempérance résultait de l'incapacité d'un homme à vivre dans l'intempérance, c'est-à-dire à vivre sans contraintes, assouvissant ainsi tous ses désirs. Les deux opinions aspiraient à mener l'homme à la liberté (...)
[...] La Liberté collective est alors inexistante et la liberté individuelle en danger constant. Socrate sera accusé d'avoir libéré ses disciples, coupable d'avoir œuvrer pour une liberté à la fois individuelle et collective. La prise de conscience de ses désirs est primordiale dans leurs maitrises et ainsi l'accès a une forme de liberté de choix et d'autodétermination, seul cette conception rationnelle de l'accès à la liberté permettra de concilier la liberté individuelle et collective. L'absence totale de contrainte parait absurde pour un être rationnel, car impossible en régime démocratique et égalitaire. [...]
[...] L'une par l'absence totale de contraintes exercées par autrui, prônant ainsi un être humain indépendant, et l'autre par la faculté d'agir par soi-même en se donnant sa propre loi, faisant que les comportements humains gouvernés par un principe rationnel se fondent sur la liberté et soient donc qualifiés de libres. Dès lors, peut-on dire qu'être libre c'est réaliser tous ses désirs ? En d'autres termes, prendre conscience de ses désirs, raisonner en fonction de leurs apports, leurs conséquences et éventuellement les maîtriser ? Ou alors les accomplir sans aucune contrainte ? [...]
[...] Ce même imaginaire permet à l'homme de s'individualiser, d'avoir un propre désir qui lui permet d'accéder à la liberté. Pourquoi devons nous tous réfléchir de façon rationnelle ? Pourquoi devons nous tous réprimer ce qui est si fort en nous et constituer une masse de faibles ? La maitrise d'un désir fait qu'il se transforme en passion, or la passion est dangereuse pour l'homme, dans une relation amoureuse l'homme à peur pour l'autre, alors nous devons assouvir ce désir pour rester libre de toute passion .La nature nous montre que tous les rapports d'être sont structurés pas un rapport dominant/dominé, or la nature est une vérité immuable. [...]
[...] Il faut accomplir ses désirs si l'on veut atteindre cette plénitude qui nous mène à la liberté ? Maitriser ses désirs en croyant que la raison nous permettra de discerner l'utile de l'inutile nous conduira à un inexorable manque, handicapant ainsi l'atteinte à la plénitude. Raisonner c'est peser constamment le pour et le contre, et même lorsque l'on décide d'accomplir le désir, il est terne car altéré par les éventuels regrets et remises en questions. Il faut y aller, se débarrasser des contraintes, le réaliser, et jouir du bonheur qu'il procure sans une quelconque remise en question. [...]
[...] Alors, Où en est le manque conditionnel au désir ? Comment peut-on recherché une plénitude sans en éprouver le besoin ? Penser, méditer sont donc source de liberté, car raisonner nous permet de choisir à partir de nos propres lois, de s'autodéterminer, un militant pour l'égalité sera plus libre emprisonné pour avoir lutté pour ses convictions que physiquement libre dans une société totalitaire, la tranquillité des galériens exprimait si justement Voltaire lorsqu'il considérait le peuple vivant sous l'inquisition qui se considérait libre. [...]
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