« Liberté, Egalité, Fraternité » prône la devise française. Les principes d'égalité et de liberté sont ainsi traditionnellement considérés comme des fondements essentiels du droit, au sein de nos sociétés modernes.
Ces notions font l'objet de nombreux débats ; la liberté peut en effet être entendue comme la capacité, pour un individu, à n'être soumis à aucune coercition physique d'autrui (...)
[...] Finalement, au-delà de la dichotomie entre la défense de la liberté et la recherche de l'égalité, il semble que le troisième principe de la devise française, la fraternité, peut réussir à apaiser l'opposition entre égalitarisme liberticide et libéralisme inégalitaire en introduisant un précepte moral. BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE - BRAUD Philippe, Penser l'Etat, Editions du Seuil, Essais - GONTHIER Frédéric, La justice sociale entre égalité et liberté, in Revue française de science politique, vol avril 2008. - TERESTCHENKO Michel, Philosophie politique, 1.Individu et société, Hachette supérieur, 3ème édition - http://sergecar.club.fr/cours/liberte1.htm - http://www.esprit.presse.fr/esprit/interview.php?code=22 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Egalite.htm Frédéric Gonthier, La justice sociale entre égalité et liberté, in Revue française de science politique, vol avril 2008. [...]
[...] L'égalité fait référence au principe qui fait que les hommes [ ] disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs mais il convient aussi de considérer l'égalité des conditions entre les citoyens. Ces deux principes fondamentaux souvent associés dans les textes de droit semblent cependant incompatibles dans leur concrétisation au sein de la vie sociale, dès lors que la recherche de l'égalité se traduit en volonté d'égalitarisme, devenant en ce sens contraignante, donc menaçante pour la liberté. Dès lors, la défense de la liberté est-elle compatible avec le principe d'égalité ? [...]
[...] III- Concilier la défense de la liberté et du principe d'égalité : la justice Rawlsienne et l'idéal démocratique Rawls tente de concilier les principes du libéralisme avec ceux du socialisme. Il cherche à établir les principes qui caractériseraient une société juste. L'un de ses principes fondamentaux est celui de la plus grande liberté égale pour tous. Chaque personne a un droit égal à un ensemble pleinement adéquat de libertés et droits de base égaux pour tous Dans cette logique, Rawls tient par exemple compte de la nécessité de préserver la concurrence économique, au nom de la liberté, mais prévoit des transferts sociaux, sur la logique de l'équité, afin de protéger au mieux les libertés, par exemple le droit à la propriété. [...]
[...] Ainsi, deux conceptions s'opposent, et cette dialectique est fondée sur la définition que l'on attribue à la notion de liberté. Définissant celle-ci comme la capacité d'agir à sa guise, Rothbard va ainsi affirmer que l'impôt est un vol Mais les individus dont les faibles revenus ne seraient pas rehaussés par une redistribution seraient-ils réellement libres ? Afin de garantir à chacun une liberté d'action optimale, l'Etat peut alors être le moyen de garantir une certaine égalité entre les hommes. De là va naître une nouvelle conception de l'Etat, celle de l'Etat providence. [...]
[...] Le courant libéral donne la primauté à la défense de la liberté, incompatible avec la recherche d'égalité Les libéraux considèrent que l'ingérence de l'Etat au nom du principe d'égalité limite la liberté. Constant, Tocqueville ou Mill définissent la liberté des Modernes par l'indépendance de la sphère privée individuelle, qui doit de fait être protégée de l'Etat, qui cherche à régir la société civile. Les partisans de la liberté négative, selon la pensée hobbesienne, insistent sur l'antinomie entre la loi et la liberté et par conséquent, considèrent que la liberté est maximale quand le domaine d'intervention de la loi recule. [...]
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