Dissertation philosophique menée sur le thème de la liberté. Débat entre liberté théorique et liberté réelle : idéalité et effectivité de la liberté, négation et applications socio-historiques, techno-scientifiques de la liberté...
[...] ) La première théorie allant dans le sens d'une Liberté proche de celle de La Boëtie, où l'homme doit se revendiquer libre par rapport à l'autorité d'autres hommes, on veut ici s'arrêter sur la deuxième conception de la liberté. Il s'agit donc des formes du libéralisme: il implique la non intervention de l'Etat en matière économique, revendique la libre entreprise, le libre échange, et se fixe comme but la réalisation de soi dans la sphère privée. Ici la liberté est une absences d'entraves de contrôles, de limites, de réglementations, qui limitent les possibilités d'agir. La liberté est un statut permis, établi par la reconnaissance de la possibilité pour chacun d'accéder à un bonheur d'ordre personnel. [...]
[...] Même plus loin et plus négativement, cette immatérialité peut révéler une irréalité: la liberté devient ici un mot, une idée, une invention qui n'a rien de concret, qui évoque un état idéal et par définition inaccessible à la condition humaine. Alors la question la liberté, pour quoi faire? aussi provocante qu'elle paraisse, prend du sens, et sous-entend: La liberté peut-elle être considérée comme un moyen qui permette d'accéder à d'autres fins qu'elle -même? Et le bien de la liberté peut-il être nié en tant que tel? [...]
[...] On a retrouvé le thème de La Boëtie d'un dévoiement dans l'existence de la liberté par les relations de pouvoir. Le pouvoir semble être ce cas où la liberté de certains s'appuie, se fonde sur la non liberté d'autres Considérer la liberté comme un moyen de se réaliser comporte donc le risque de nier la liberté d'autrui, puisqu'elle n'est pas une valeur, une fin, une possession de chaque être humain, mais plutôt un outil universel dont chacun peut user selon sa capacité. [...]
[...] La liberté peut être d'abord envisagée sur le mode de sa propre négation: trop aisée ou au contraire trop éloignée, la liberté mérité d'être oubliée. Il s'agit de manifester directement ce qui fait la polémique du sujet: la liberté n'est rien pour l'homme réaliste. Pour quoi faire? sous-entendu: rien du tout. Ensuite la liberté sera envisagée comme une possession possible, voire nécessaire, mais insuffisante: un bien qui n'est pas une fin en soi mais un moyen d'augmenter quelque autre puissance d'exister. [...]
[...] La liberté est un de ces concepts réputés pour être une fin en soi Rien de plus n'est désirable quand on possède la liberté. Elle est souhaitable sans condition et constitue l'objet d'un combat que l'homme doit mener à tout prix: c'est une telle liberté qui est revendiqué par la résistance en temps de guerre ou d'invasion. Il faut mourir pour la liberté. La conquérir, c'est une tâche à honorer. Or que possède-t-on quand on possède la liberté? Qu'est-ce que permet le fait d'accéder à la liberté? [...]
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