Si la liberté se définit comme indépendance, toute soumission contre la volonté de l'individu est, par définition, contradictoire avec son pouvoir d'agir. Dans ces conditions, comment affirmer que la liberté puisse être pensée comme un devoir ? Comment interpréter le paradoxe mis en évidence par Kant : "Obéir au devoir, c'est la liberté elle-même" ? Comment l'homme peut-il échapper au déterminisme qui ne manquerait pas de le figer en objet ? Par suite, est-ce que l'idéal ne serait pas de concevoir une liberté, à la fois individuelle et générale de façon à ce que chacun, en suivant ses propres devoirs, suive les devoirs de tous les autres ? Il s'agit donc de savoir si la liberté trouve son expression dans l'accomplissement du devoir et de définir ce que doit être l'autonomie (...)
[...] De plus, chacun a le devoir de respecter la liberté d'autrui, ce qui confirme le fait que la liberté peut- être pensée comme un devoir, et nous allons maintenant montrer qu'elle doit l'être. Troisième partie : Nous avons montré précédemment que le fait que nous ayons des devoirs est la preuve même que nous soyons libres. C'est pourquoi la liberté se doit d'être pensée comme un devoir : agir par devoir, en dehors de toute contrainte qui pèserait sur notre volonté, c'est agir en toute autonomie, et donc librement. [...]
[...] En quoi être libre consiste à être autonome et responsable à la fois de soi-même et de toute l'humanité. Introduction : A sa naissance, chaque homme, futur citoyen du monde, se voit attribuer des devoirs qui se concrétiseront avec sa majorité. Si les devoirs ne semblent pas très populaires de nos jours, c'est parce qu'ils sont perçus comme une exigence déplaisante, une contrainte qui oblige l'individu à sacrifier sa liberté et son plaisir pour se soumettre aux commandements d'une instance extérieure. [...]
[...] Enfin, il conviendra de savoir en quoi être libre consiste à être autonome et responsable à la fois de soi-même et de toute l'humanité. Première partie : Dans un premier temps, il s'agit de se demander si toute obéissance, n'est pas, par définition, contradictoire avec la liberté comprise comme pouvoir d'agir selon ses envies, ses pulsions et sans aucune contrainte. Il semblerait en effet que lorsqu'on a le devoir de faire quelque chose, c'est bien que l'on n'est pas libre. [...]
[...] Pourtant, les droits sont inséparables des devoirs, c'est pourquoi la liberté doit être pensée comme une obligation qui librement choisie ne connote pas de contraintes arbitrairement imposées. Ainsi peut-on conclure cette réflexion par la célèbre citation de Rousseau : L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté Toutefois, si l'homme possède forcement une disposition au bien, par sa liberté, peut-il faire du mal un penchant en ne suivant que son propre égoïsme ? Reste donc à présent à cerner la raison du choix pour le mal, à travers lequel l'individu manifeste sa liberté. [...]
[...] Ainsi, la liberté pourrait être pensée comme un devoir. En effet, j'accomplis librement mon devoir : la pression sociale ne saurait en aucun cas me dicter mon devoir. Il s'agit alors de distinguer obligation et contrainte : la contrainte est, selon Kant, hétéronome, c'est-à-dire que ce n'est pas nous qui en sommes la source ; elle s'exerce, au contraire, sur nous. L'obligation vent de nous : nous nous sentons intérieurement obligés de faire quelque chose ; c'est parce que l'homme est un être qui ne peut se soustraire à la dimension morale, évoluant, de sa conscience, qu'il ressent l'obligation. [...]
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