liberté, destin, pouvoir changer sa destinée, Grèce, hommes, dieu, Leibniz, Cicéron, causalité, Diderot, liberté humaine, hasard, Antoine-Augustin Cournot, Kant, Rousseau, philosophie, Descartes, Hegel, société, Spinoza
Avoir l'esprit libre, être libre, une presse libre. Connotation positive. La publicité ne manque d'ailleurs pas d'utiliser ce gain de liberté à l'achat d'un produit.
Étymologie : liber : désigne l'homme libre par opposition à l'esclave. Mais là l'esclave affranchi recouvre la liberté de l'homme libre, peut-on dire que la consommation libère ? [Ou même contraire !]
Paul Valéry disait le mot de liberté avait plus de valeur que de sens, le mot est utilisé à tort et à travers, on peut dire que ce qui a été gagné en extension a été perdu en précision.
[...] La liberté humaine implique donc l'engagement dans le monde. Mais cet engagement n'est-il qu'une volonté qui s'affirme et s'invente absolument ? L'action juste peut se prendre comme un exercice de jugement, d'intelligence, une capacité à apprécier la situation et à s'y engager le plus lucidement possible. Chez les Anciens l'idée de prudence est à la fois vertu fondamentale et condition de la vie bonne (Aristote) revient à cette exigence de conciliation entre la droiture du caractère et la rectitude du jugement moral. [...]
[...] Liberté et causalité naturelle A. L'action humaine est-elle déterminée par les lois de la nature ? Avant le destin ou une providence hypothétique, la liberté humaine est d'abord confrontée dans sa réalisation effective aux lois de la nature et aux influences de la volonté des autres hommes. Développement de la science moderne et physique classique ont répandu l'idée que tous les phénomènes naturels sont soumis à des lois invariables qui les règlent : les mêmes causes entraînent nécessairement les mêmes effets dans des conditions identiques. [...]
[...] L'homme est en fait le jouet des dieux et « En tout point, la volonté des immortels est obscure pour les hommes » rappelle le poète Archiloque. Exemple d'Œdipe : oracle prédit qu'il tuera son père et épousera sa mère (parents s'en débarrasse, mais destin se réalise tout de même. La lutte contre son destin le précipite. Ex de toutes les tragédies antiques Le terme que l'on traduit par destin (moira, eimarménè) implique ce sort qui échoit à chaque homme et qui suscite un sentiment d'injustice et un désir de révolte. Comment comprendre cet arbitraire ? B. [...]
[...] Il ne faut donc pas prendre « pour libre les choses qui sont naturellement serves » comme si elles dépendaient vraiment de nous, au risque de trouver le malheur (accusation des dieux et des hommes Il faut « prendre pour tiens seulement ce qui est tiens, pour propre à autrui ce qui est, de fait, propre à autrui ». Il faut alors renoncer à désirer certaines choses comme puissance et richesse qui, en plus, détournent des « biens qui seuls procurent liberté et bonheur ». E. Peut-on se libérer seul des déterminismes politiques et sociaux ? [...]
[...] Cicéron, Traité du Destin (oppose philo de Chrysippe (stoïcien) et Épicure : contingence/nécessité et détermination du futur ? « Et si tout ce qui a été énoncé est vrai ou faux, il ne s'ensuit pas aussitôt qu'il existe des causes immuables, naturelles, qui interdisent que quelque chose arrive autrement qu'il ne doit arriver ; il existe des causes fortuites [fortuita sunt causea]. Raisonnement paresseux [Argos logos], Chrysippe condamne ce raisonnement en divisant les évènements entre éléments simples et éléments complexes : o Éléments simples : « Socrate mourra ce jour-là » : qu'il agisse ou non le jour de sa mort est fixé Éléments complexes : ils sont confatals [confatalis] et la mauvaise compréhension est une affaire de sophisme. [...]
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