Cours complet de philosophie sur les notions de liberté et du devoir avec des citations, une introduction, une conclusion... Le plan est construit en deux parties.
[...] Certes, cette sensibilité peut varier avec l'éducation. Mais un fond commun demeure que l'on peut appeler, si l'on empreinte les termes de Rousseau la pitié naturelle et qui consiste en la répugnance innée à voir souffrir son semblable. L'idée universelle du bien est fondée sur ce principe de pitié naturelle : c'est ce sentiment-là qui permet de réguler en nous notre violence originelle et qui nous porte à des actions morales. L'idée du bien et du mal n'a donc du sens que pour un être conscient. [...]
[...] La liberté : pour quoi faire ? Introduction Par définition, la liberté s'oppose à l'instinct. En effet, l'instinct s'applique d'abord et surtout aux animaux alors que la liberté ne concerne que les Hommes. Ainsi, les êtres humains décident de leur existence alors que les autres êtres vivants se bornent à suivre la nature : l'abeille ne choisit pas de construire sa ruche ; elle le fait parce que cela relève de l'instinct de survie (donc la nature). Elle le fait parce que la nature lui a assigné ce rôle et que physiologiquement elle est faite pour cela. [...]
[...] La différence dans ce cas-là va se situer dans la peine encourue : la justice est plus clémente lorsqu'il n'y a pas eu intention de tuer que lorsqu'on a tué sciemment. C'est la différence juridique entre le meurtre et l'assassinat. Sur le plan moral, il n'y a que l'homme pour faire le mal : certes, il ne le fait pas toujours, mais il n'y a que lui pour le faire. C'est le sens de la fameuse phrase de Dostoïevski : il est impossible que la tentation ne s'introduise pas dans le monde mais malheur à celui par qui elle s'introduit. (Les démons). [...]
[...] L'usage de la raison, c'est ce qui nous permet de nous opposer à nos premiers penchants : là où spontanément nous aurions tendance à utiliser la violence, la raison nous invite à dépasser cette pulsion : c'est grâce à elle que nous comprenons que nous restons responsables dans nos actes, que nous ayons eu ou non l'intention de mal faire. Le danger dans la liberté, c'est qu'elle nous donne l'illusion que nous pouvons tout faire et qu'être libre, c'est être insouciant. Il y a donc intérêt à ce qu'elle soit régulée par la raison : c'est elle qui va donner à la liberté un cadre pour s'exercer ainsi que des limites légitimes. [...]
[...] Il n'y a que nous pour nous poser cette question-là ; et si nous le faisons, c'est parce que la satisfaction des besoins vitaux ne suffit pas à remplir une existence humaine c'est-à-dire à lui donner du sens. La liberté consiste d'abord à décider de sa vie ; et il n'y a que les hommes pour faire cela. Certes, cette liberté n'est pas totale : nous décidons de notre vie dans les limites de ce que nous permet la loi, en tenant compte aussi du respect que nous devons à autrui et puis, des circonstances indépendantes de notre volonté. [...]
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