L'indifférence consiste dans l'indépendance absolue de notre volonté à l'égard de tout motif et mobile susceptibles de la déterminer. « Le vrai » peut s'entendre en deux sens : il désigne les vérités nécessaires et universelles, objets de notre raison, mais il réfère aussi à une vérité plus intérieure, celle du moi cherchant à s'unifier à travers ses activités.
Quant à « la liberté », si on la définit comme le pouvoir de faire ce que l'on veut, on la confond alors avec le libre-arbitre défini comme pouvoir absolu de notre volonté, c'est-à-dire autonome du choix, autodétermination. Elle est alors le pouvoir de se déterminer à partir de rien, elle est une causalité sans cause, une capacité de commencement pur.
Être libre, c'est ainsi se déterminer à choisir par soi-même à partir de rien. Mais comment dès lors tirer une détermination de ce qui est absolument indéterminé ? Il faudra alors envisager une critique du libre-arbitre, et montrer en quoi la liberté pointe plutôt vers l'accord avec soi.
[...] Ici, la véritable liberté consiste en l'assentiment envers ce qui est vrai, elle consiste en l'acceptation de la nécessité. f. Le principe du meilleur Comment la liberté peut-elle être acceptation de la nécessite, autrement dit se ramener au mouvement de la volonté vers le vrai, et en même temps être absolue contingence des actes de notre volonté ? La réponse de Leibniz à cette difficulté va consister à distinguer entre nécessité et détermination Leibniz montre, dans le livre II des Nouveaux Essais, que la volonté demeure absolument libre tout en étant parfaitement déterminée Autrement dit, l'acte de la volonté peut rester contingent bien qu'il soit déterminé. [...]
[...] Car cette essence humaine, Spinoza nous dit que c'est le désir. Pour Spinoza, le désir est l'essence même de l'homme. Je ne suis pas libre par ma volonté ou par ma raison, je suis libre par mon désir. Ma liberté consiste, selon Spinoza, en ce que j'accomplis mon essence comme désir, ou, si l'on préfère, comme dit Spinoza, sa nécessité interne. Être libre c'est accomplir sa nécessité interne, en sorte que plus j'ai de nécessité à accomplit et plus je suis libre. [...]
[...] La liberté consiste ici à suivre le jugement éclairé. En ce sens, mal user de son libre arbitre, nous dit Descartes, c'est mal user du pouvoir de la volonté d'appliquer son attention C'est pourquoi, dans sa IVe Méditation métaphysique, Descartes assimile l'erreur à une faute dans la mesure où elle revient à mal diriger son attention à saisir confusément l'idée de notre entendement et ainsi à se détourner du vrai, c'est-à-dire de la lumière naturelle de notre entendement. Descartes assimile même l'erreur à un pêché car elle revient aussi à se détourner des créations de Dieu que sont les idées claires et distinctes. [...]
[...] Mais comment dès lors tirer une détermination de ce qui est absolument indéterminé ? Il faudra alors envisager une critique du libre arbitre, et montrer en quoi la liberté pointe plutôt vers l'accord avec soi. Le libre arbitre a. Le pouvoir absolu de notre volonté Dans le livre I des Principes de la philosophie, Descartes dit que la liberté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous en avons La liberté de notre volonté peut être saisie par intuition, c'est- à-dire immédiatement. [...]
[...] (Livre II des Nouveaux essais) e. La lumière naturelle de l'entendement Dans sa Lettre au Père Mesland du 2 mai 1644, Descartes dit qu' il est certain que d'une grande lumière dans l'entendement suit une grande détermination dans la volonté On a là affaire à une deuxième définition de la liberté chez Descartes. Descartes nous disait tout à l'heure que la volonté, en tout qu'elle est absolument libre peut se déterminer contre toute raison en l'absence de raisons. Ici, au contraire, Descartes rattache la liberté à l'entendement et il nous montre que la lumière naturelle de l'entendement est susceptible de déterminer notre volonté. [...]
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