On croit souvent qu'être libre, c'est être indépendant, c'est-à-dire faire ce que l'on veut sans que rien ni personne ne vienne nous contrarier. Mais peut-on être vraiment libre sans accepter de respecter un certain nombre de règles ?
Il s'agit de distinguer plusieurs sortes de libertés à partir du rapport qu'elles entretiennent avec la loi en général, afin de savoir laquelle est la plus satisfaisante pour les hommes (...)
[...] Mais cette conception est intenable moralement. Car comment vivre sans se soucier des répercussions de son propre comportement sur autrui ? Ce serait le considérer uniquement comme un simple moyen ou comme un instrument de jouissance personnelle. Or comme le montre Kant dans les fondements de la métaphysique des mœurs, cela est incompatible avec notre dignité d'hommes. La liberté d'indépendance est par ailleurs inenvisageable pratiquement. Car si chacun a droit sur toutes choses (c'est l'état de Hobbes alors chacun risque à tout moment d'être lésé ou tué. [...]
[...] L'indifférence, qui désigne cet état où l'âme, irrésolue, ne sait quelle voie emprunter, est ainsi le plus bas degré de la liberté Etre libre, ce n'est donc pas choisir n'importe quoi ou sur un coup de tête. C'est opter pour le bien ou pour le vrai lorsque nous les voyons avec évidence. Par extension, on peut définir la liberté par l'autonomie. Elle désigne alors la capacité de se donner à soi-même (auto) sa loi (Nomos) tirée de la seule raison. Elle s'avère donc indissociable de l'acceptation d'un certain type de contraintes. On peut cependant distinguer la contrainte, reçues de l'extérieur, de l'obligation, qui résulte d'une acceptation intérieure. [...]
[...] La liberté ne peut donc se concevoir sans l'intégration d'un certain type de lois qu'elles soient physiques, morales ou encore politiques : celle dont le sujet rationnel intègre et revendique la légitimité. C'est le sens de la formule de Rousseau dans le Contrat social : l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté Lorsque la loi est totalement intégrée à la liberté, tout aspect contraignant disparaît. L'homme est alors pleinement libre, sans pour autant être indépendant ; il s'agit pas selon son bon plaisir mais en fonction des règles dont il conçoit le bien-fondé. Les réflexes à avoir : Redéfinissez toujours votre conception initiale. [...]
[...] Etre libre, est-ce être indépendant ? On croit souvent qu'être libre, c'est être indépendant, c'est-à-dire faire ce que l'on veut sans que rien ni personne ne vienne nous contrarier. Mais peut-on être vraiment libre sans accepter de respecter un certain nombre de règles ? Il s'agit de distinguer plusieurs sortes de libertés à partir du rapport qu'elles entretiennent avec la loi en général, afin de savoir laquelle est la plus satisfaisante pour les hommes. Caractéristiques et limites de la liberté d'indépendance. [...]
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